vendredi 27 février 2009

Un peu plus bas sur St-Denis

Du haut de mon bureau, la fenêtre qui finit de sécher, j'attends la fin de mon shift. Mes pensées voguent de mon décolleté à l'ordinateur, en passant par tout ce qui affiche l'heure. Je repense à ces petits moments, depuis hier, qui sournoisement ont commencé à s'infiltrer dans mon sang allergique à la routine.

Des moments de pur bonheur où je me surprend d'aimer ça. Où j'ai l'impression que j'ai donné un bon service et que le client est chanceux de m'avoir. Des moment où je repars en riant toute seule jusqu'à mon bureau.

Eh ben... on aura tout vu.

La rue St-Denis.

De la pluie, du traffic, de la pluie. De ma fenêtre, du gris, du brun, des arbres chétifs. On entend les voitures comme si on était dehors par je ne sais quelle propriété du son. Il y a aussi un passant qui gueule une vieille chanson. Sa voix craque. J'aime l'entendre même si je ne peux le voir. J'espère que les gens lui donnent de la monnaie, parce que lui, il se donne à eux à pleins poumons.

Je lui envie de l'amour, assise toute seule, rue St-Denis, à regarder la vie passer du haut de ma fenêtre.

dimanche 22 février 2009

J'en ai mis du temps.

C'est comme ça. On prend doucement ses rayons , et juste après il nous mord férocement laissant sa marque sur la chute de nos reins jadis un peu trop blanche. Le soleil.

C'est comme ça. On se prélasse sur la plage, on ferme les yeux et on se réveille à marée haute, embourbée d'algues, en recrachant l'eau trop salée qui séchera sur nos cheveux.

C'est comme ça qu'on apprend.