mardi 29 juillet 2008

Ma peur du vide.

Je me suis toujours cachée derrière des activités et des emplois singuliers pour faire ressortir ce coté de moi que je voulais offrir aux autres. Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'on se retrouve loin de tout ça ? Je n'ai rien perdu de mon parcours mais je me sens soudainement vide. Comme si en dehors de ces preuves matérielles de ma réussite, je n'existe plus. Je me sens désarmée face au monde, comme si je n'avais plus rien à leur dire et que j'avais oublié quelles questions leur poser pour les comprendre.

Soudainement, j'ai peur de perdre ce qu'il me reste si je n'arrive pas à remplir de vide avec mon vrai moi.

Je suis maladroite.


Mais j'espère que c'est cute. (Enfin c'est ce que je me dis pour calmer mon ego blessé. Hahaha)
La photo n'a rien à voir, c'est plus une maladresse verbale de quelqu'un qui essait de bien faire et qui passe à coté. C'est aussi douloureux qu'un chute, n'est-ce pas mon amour ?

dimanche 27 juillet 2008

Décalage...

mardi
2002-02-05
Mon ordinateur affiche une heure erronée, est-ce un message ? Que s'est-il passé cette année là, peu de temps avant mon anniversaire ? J'ai beau chercher, rien ne me revient en tête. À moins que... ? Non. Je ne sais pas. J'ai oublié.
Étrange que tout cela.

S'accrocher pour éviter de couler.




Les mots que j'ai bu sont allés alourdir mon estomac, en laissant tout juste assez d'espace pour un bout de chocolat. Je t'attendais. Tu es arrivé tout souriant, avec une barbe de neuf jours qui te mangeait la moitié du visage, et je t'ai trouvé beau. Ta bouche me manquait. Je t'ai embrassé en espérant comme à chaque fois te transmettre autrement que par la parole, ces mots que je tais même si mes lèvres participent à l'action. Trop de questions que je refuse de déballer rapidement et qui me font sombrer avec chaque seconde dans un peu plus de folie. Heureusement, il y a ta bouche qui me sert de bouée. Alors va savoir pourquoi j'ai aussi souvent envie de coller la mienne contre la tienne... Je ne le dirai pas. :)

vendredi 25 juillet 2008

Shut.

Un calme que je réapprend à apprivoiser. J'entend les oiseaux, le chant du ventilateur et quelques voitures, à peine présente. Pas de traffic. Je souris. Le chat me quémande des calins, le piano repose tranquillement contre le mur, sa présence me rassure. Je sais que le frigo est rempli de bonnes choses, que j'ai déjà mangé et que la cuisine est propre. J'ai préparé la cour. Ce soir, je brulerai un peu de bois avec de qu'il me reste de résidus dans la tête. J'attend que le soleil se couche. Je vais bientot lui dire d'aller dormir, tellement j'ai hâte de me balancer, la tête sur ses genoux, en regardant le feu crépiter. La tempête est passée, et à la rencontre du fleuve et de la rivière, les deux me rendent aussi mon sourire...

jeudi 24 juillet 2008

La chute.

Le sol s'est ouvert sous mes pieds pour m'engloutir. Et moi j'ai crié, je me suis débattue. J'ai glissé, la chute était longue. Je me suis accrochée pour ne pas tomber mais je ne voyais plus la sortie, il faisait noir. La peur me serrait la gorge, je n'avais pas la force de remonter mais je ne voulais pas rester là. Quelqu'un a commencé à remplir le trou, j'ai hurlé de toutes mes forces mais des voix me murmuraient que ça allait passer, que tout irait bien. La terre entrait dans mes yeux et dans ma bouche, la boule de peur m'empêchait de l'avaler. J'ai perdu pied, la chute a continué, longtemps.

Les voix ont recommencé à murmurer, j'ai voulu me boucher les oreilles pour ne plus entendre, et seulement descendre, toucher le fond et y rester. Puis doucement du noir, tout est passé au gris. La lumière revenait et j'avais peine à comprendre ce qui se passait. Je suis ressortie de l'autre coté. Tu m'attendais, sereinement. Tu m'as souris et m'as tendu une rose en disant :

C'est beau, la Chine, n'est-ce pas ?

mercredi 23 juillet 2008

Pluie

--


Je suis contente qu'il pleuve : le soleil et la bonne humeur des gens m'aurait franchement dérangée.

...

Peut-être qu'il pleut parce que je suis de mauvais poil.


Grrr.



Dépression (atmosphérique)

That I Would Be Good. - Alanis Morissette.



Pourrais-tu voir dans mes yeux que je te mens lorsque je souris en disant que tout va bien ? Pourrais-tu remarquer que je n'ai pas ma fougue habituelle lorsque je parle de mes projets ? Ou t'apercevoir que ma voix se brise lorsque je chante, que je chante beaucoup moins souvent qu'avant ? Pourrais-tu me prendre dans tes bras au lieu de me secouer si je mentionne l'envie de seulement dormir pour les prochains jours ? Tomberais-tu dans le panneau chaque fois que je te demande de terminer mon assiette avec un clin d'oeil, alors que je n'ai rien mangé (ou presque) ? Comprendrais-tu que toutes ces activités ne sont que des paravants pour masquer ma douleur ? Saisirais-tu la réelle cause de mes larmes ? Écouterais-tu les signaux que mon corps te lance ? Sentirais-tu que la femme qui t'aime s'évapore doucement à coté de toi ? Voudrais-tu me garder quand même près de toi ? Percerais-tu le mensonge si je te souris en disant que tout va bien...

mardi 22 juillet 2008

Franchise.

J'appelais avec l'intention de remettre ça au lendemain parce que j'avais une humeur de chien. Dans le genre, envie de mordre et/ou de frapper les gens avec un bâton. (Bon les chiens ne frappent pas les gens avec un bâton mais vous me suivez ? )

Je me disais que depuis le temps qu'on s'était vu, elle méritait mieux qu'un simple rendez-vous rapide où j'allais être neutre, pour éviter de me mettre à chialer sur ma vie.

Dring.

- Allo K. ?

- Oui ! Je n'espérais plus ton appel.

- Mais j'avais dit au top vers les 3h, il est justement 3:00.

- C'est vrai, alors ça fonctionne toujours ??

- Bien sur !

- Parfait on se rejoint là dans 40 minutes.

- Super à tout à l'heure !

--

Mmm, je suis pas la seule à qui ça arrive j'imagine. Je n'ai même pas eu le courage d'être lâche.

EDIT : Je me suis bien amusée, et je suis contente d'y être allée.

Frayeur Nocturne.


Le soir quand je tombe de fatigue trop tôt le soir, je prie pour passer la nuit à dormir. Certaines fois ça fonctionne, d'autres pas. Comme en ce moment. C'est toujours la même histoire, un premier réveil autour de 2:30. Dernière chance d'aller au toilette et de boire. Je retourne me coucher, j'essaie de dormir encore, mais je rêve, tout ce qu'il y a de mauvais en moi ressort à cette heure là. Alors je tourne, et les images défilent. Je me suis vu avec une barbe, de plusieurs jours. Et j'étais nue dans une douche avec un homme d'une quarantaine d'année et un autre garçon. L'homme était barbier mais le garçon essayait d'arranger ma coupe de cheveux (que j'avais aux épaules). L'homme reprend les ciseaux et sors de la douche, et je reste là à me dire qu'il faut que je rase cette barbe, jusqu'à ce que je m'aperçoive de l'incongruité de la chose.


L'homme me dit qu'il a trouvé un enfant dans la rue. L'enfant semble avoir été battu.


Dans mon rêve, je me réveille autour de 2:30 et je décide de faire des muffins aux bananes. Je suis un peu trop enthousiasme, comme si j'essayais de cacher ma peur. Avec une banane, je fais déborder le plat. Le bruit réveille l'homme qui dort dans le salon. Je vais le voir pour lui dire que je fais des muffins. Il me parle de l'enfant. Me dit de le garder, je dis Ok, mais je te le ramène tantot. Je donne une poupée à l'enfant (aussi grande que lui), que je crois être un garçon, il a un bleu au front et il lui manque des dents, il doit avoir 4 ans. Je dis à l'homme que je vais fermer la porte pour qu'il n'ait pas de lumière. Je montre à l'enfant comment ouvrir un moustiquaire dans le salon. Je me retourne. L'enfant s'est enfuit par la porte patio de la cuisine. Je ne vois que ce moustiquaire ouvert. Et je réalise que l'enfant est tombé en bas du balcon, et je me réveille avec le son d'un râlement horrible, pour réaliser qu'il n'est évidemment... que 3:26.

*
Je pense que j'ai tué l'enfant en moi.
*


Tout me parait menaçant, j'ai peur de sortir de ma chambre. La vue de l'horloge sur le mur me serait insuportable pour le moment. J'ai peur que la réalité se déforme. La nuit, je ne pourrais supporter de me savoir folle. Alors je reste emmurée dans ma chambre, à écrire. J'ai allumé la lumière vive du plafond et j'écoute de la musique douce. J'attend de retomber de sommeil ou que le soleil revienne faire briller mon coté positif. La noirceur m'envahit trop la nuit.


Dans ces cas-là, j'imagine ton coprs contre moi dans le lit, et comment j'aurais aimé m'éveiller dans tes bras, en sécurité, en sachant que je pouvais en profiter encore quelques heures...



lundi 21 juillet 2008

Dupé sera qui rira le premier.


"Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie" - Sun Tzu


J'ai incroyablement peur d'être démasquée. J'ai peur qu'un jour, il me regarde dans les yeux et me dise que je suis une imposteure. Que toute l'attention que je porte à cette passion ne s'est déclenché qu'à cause de lui et donc que par le fait même, mon intérêt n'est pas réel. Je me suis batie autour de tous ces gens.

Toujours eu ce sentiment de mentir aux autres. Leur faire croire que je suis dangereuse alors que je m'apprête à me rouler en boule et pleurer. Leur montrer ma naïveté alors que je pourrais ne faire qu'une seule bouchée d'eux. J'aime penser qu'un coté de moi leur est toujours innaccessible.

Sauf que.. parfois, ce coté, il devient lourd à porter. Je voudrais unique et entière, prendre une décision sans la renier le jour suivant, aimer une seule personne à la fois. Simplifier ma vie, quoi.

Au lieu de cela, je m'enfonce. Je souris, je prétend le contraire, je m'évertue à leur montrer que je suis en vie, résoluement en vie, alors que j'en crève. Comme une danse parfaitement exécuté alors que j'affirme ne pas savoir danser.


Foutaises. Je suis vide.

dimanche 20 juillet 2008

Vraiment ?


J'ai pensé rejoindre un présent qui ne cesse de s'échapper pendant que je cours à l'envers. Peut-être que si je cours assez vite, je pourrais remonter dans le passé. Là où vous êtes tous partis, en me laissant ici, à courir dans un futur incertain qui me terrifie parce que le présent passe trop rapidement. Je ne peux jamais l'attraper.

J'ai pensé que si je m'assoyais par terre pour ne plus bouger, je pourrais le laisser venir à moi. Assise dans le futur que je suis, si je cessais de penser assez longtemps, peut-être que j'ouvrirais les yeux et que ce serait le présent. Peut-être...

J'ai pensé aussi que j'avais tort. De vouloir contrôler ce que l'homme a appelé le temps. Parce que je n'en ai jamais eu la notion, comme si c'était un morceau brisé qu'ils avaient oublié de replacer à ma naissance. Sans doute que l'infirmière l'a mis dans un coin en attendant le réparateur et qu'ils m'ont laissé partir avant. Et pendant que la pauvre infirmière courrait derrière nous avec la pièce en disant : Attendez ! Votre enfant est brisée, vous devez apporter ce morceau avec vous ! Mon père a du appuyez sur l'accélérateur ce qui a eu pour effet de me propulser dans le futur de façon permanente.

Ceci dit. j'ai pensé que je pouvais reprendre le contrôle sur le temps quand même.

samedi 19 juillet 2008

Vengeance

Thief

J'ai tout repris. Non, j'ai tout pris. Tout ce que j'ai trouvé qui faisait mon affaire je l'ai glissé dans mes poches, sans aucune culpabilité. Pas après ce qu'ils m'ont fait. J'ai inspecté chaque parcelle des trésors qu'ils me confiaient sans y penser chaque jour et qu'ils avaient osé me laisser même après l'annonce de mon départ. J'ai tout raflé, et je suis sortie, le nez au vent, enfouir mon butin au fond d'un parc. Oeil pour oeil, dent pour dent. Je souriais, de mon air habituel, en espérant que personne ne lirait la rage muette sur mon visage. J'ai regardé par terre l'espace d'un instant; mes pieds y étaient toujours, je pouvais continuer. J'ai marché, j'ai croisé un parc mais celui là ne m'intéressait pas. J'ai marché plus loin. Je me rappelle vaguement avoir dépassé mon appartement. Sans importance, j'allais revenir sur mes pas bien plus tard. J'ai poursuivi ma route et les voitures qui semblaient toutes me pointer la bonne direction. Ça n'a pas été bien long, j'ai fini par y entrer par la porte de coté. Le jardin botanique. Je me suis arrêtée près de la fontaine. La lune m'a fait un clin d'oeil un peu au dessus de mon reflet. J'était au bon endroit. J'ai compté une quinzaine de pas vers l'ouest. Et j'ai attendu.

J'ai pris le foulard que j'avais sur la tête et en l'ouvrant, j'y ai déposé tout ce que j'avais pris. Le retour du balancier. J'ai fait un noeud au dessus, comme un baluchon un peu éphèmère avec lequel je n'aurais pas été bien loin. Je préfèrais enterrer ma haine. Avec précaution, j'ai ouvert le sol. Doucement, pour lui faire le moins de mal possible. J'ai fait disparaître le tout et je suis repartie sans me retourner.


On raconte qu'un homme aurait été pris, vers 4h du matin, à fouiller frénétiquement dans le sol à une quinzaine de pas d'une fontaine à l'entrée du jardin botanique. Il mentionnait avoir une carte menant à un trésor, qu'un dame fort gentille lui avais remis près de Berri alors qu'il lui avait demandé 2$ pour un café. En souriant, elle avait dit : J'ai quelque chose de mieux. D'une main, elle avait retiré une simple carte de sa poche, et avec l'autre avait agitée un objet brillant. Quelques instants plus tard, la carte et l'objet avaient changé de mains. Sans plus d'explication, elle était repartie. Il avait ensuite ajouté, à la suite de quoi la décision fut prise de l'interner, qu'il avait entendu rire lorsqu'il était entré dans le jardin, et puis que le rire ne s'était tut que lorsque la police était mystérieusement arrivée.

mercredi 16 juillet 2008

Garder le silence.

Malgré tout le chamboulement, j'ai une grande paix qui m'habite. Malgré mes craintes, mes angoisses, ma peur de tout gacher, je garde le cap. Je souris.

Et la vie me rend mon sourire.

Un jour j'arriverai à écrire ce que je garde fragilement sous silence.

Je suis heureuse.

jeudi 10 juillet 2008

Moment d'émotion.

Une autre partie de mon incompréhension face à la vie enfin levée.


Conversation entre moi et le gérant, que je vais affectueusement appeler : mon boss, pour l'occasion. (Parce que pas mal tout le monde est mon boss dans la compagnie haha)

Mon boss : En tout cas, je vais m'ennuyer de travailler avec toi, j'aurais pu personne avec qui m'astiner.

Moi : ...

Mon boss : C'est vrai dans le fond t'es une fille vraiment intelligente (moi vraiment touchée ), des fois tu l'es juste un peu trop.

Moi : Hein ?

Mon boss : Ben les filles trop intelligentes ça fait peur aux hommes, tu te trouveras jamais de gars qui va être capable d'avoir le dernier mot avec toi.

Moi : Crime ça doit bien exister quelqu'un de supérieur. (haha)

Mon boss : Oublie ça. Peut-être qu'un jour, tu vas finir par comprendre. T'es vraiment une fille bien.


*J'ai raccourcis la conversation parce que de mémoire, je suis pas très bonne pour rapporter fidèlement, mais j'ai été très émue pendant un moment de voir que mon gérant qui est quelqu'un de très gêné, me sort enfin le fond de sa pensée. Ah... :)

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Ah.. s'il savait... ;)

mardi 8 juillet 2008

Le vertige (2e Partie)

Une personne d'apparence désorganisée ne fait pas le grand ménage sans raison (en avoir marre n'est pas assez fort pour en venir à bout croyez moi). Vous pouvez bien vous demander quelle mouche m'a piquée. Et bien, j'attend un visiteur, à qui j'aimerais me présenter comme neuve, avec tout juste ce qu'il faut de résidu de ma vie passée pour me rendre jolie.

Comme je l'ai mentionné plus tot, je me suis réveillée avec le soleil et j'ai commencé ce ménage presqu'aussitot. Des souvenirs refont surfaces. Des émotions enfouis. Des amitiés brisées, des passions stériles, des rêves oubliés.

Comme celui d'entrer au conservatoire d'art dramatique.

J'ai le vertige. Tout ça c'est la faute de la mouche.

Ménage intense (1ere partie)

Des débris de papier partout me rappelle qu'il fut une époque pas si lointaine, à peine 3 ans, où j'ai tenté plus mal que bien, d'aller au CEGEP. Des cartons, des lettres, des cahiers qui datent du secondaire, et pas que de ma dernière année. Des projets, des textes, encore des textes, des cris d'appel à l'aide, et re-texte. S'il existe un fil d'ariane qui remonte le cours de ma vie et qui s'enligne droit devant moi, on y retrouve deux constantes : je chante et j'écris. Et j'en laisse des traces partout... pourtant chose étrange, jusqu'à maintenant, je n'arrive pas à combiner les deux. Incapable d'écrire ce que je voudrais chanter.

Quand je me couche trop tôt...

c'est ça qui arrive. Avis aux intéressés, il fait clair à partir de 4h45 maintenant.

xxx

ps.: et je suis de très bonne humeur.

lundi 7 juillet 2008

Fatigue sur mes joues.

Est-ce que la fatigue est ce genre d'enclume qui vous tombent sur la tête sans prévenir ? Dans mon cas on dirait. Je mentirais cependant si je vous disais que je dors assez ces derniers jours. Mais je tiens le coup, je souris, je trouve la vie jolie et soudain, PAF, je suis de mauvaise humeur. Effrayant. Très effrayant pour moi, encore plus pour mon entourage peut-être.

*

Me laver de ma fatigue, suspendre ma peau sur un cintre pour la faire sécher, le soleil est chaud.

dimanche 6 juillet 2008

La fille.

Lorsqu'on la croisait sur la rue, on la détaillait rapidement de haut en bas.

Un bandeau bleu et blanc recouvrait ses cheveux courts, un t-shirt très simplement ajusté sur ses petits seins, l'absence de soutient-gorge, un jeans délavé et troué trop grand pour elle qui lui tombait sur les hanches laissant voir une fine bande de peau, et pour complèter le tout, détail inusité de cette description, une paire de talon haut. On voyait à son sourire que chaque détail, malgré les apparences, n'avait été laissé au hasard. Elle marchait tranquillement sur la rue et les gens étaient sensible à son passage. Elle était belle. Elle était libre.

Pause.

Période de chaos intérieur où les mots se bousculent à l'entrée de ma gorge, juste au dessus du coeur et des poumons. Vous savez là où ça serre lorsque tout nous échappe, que l'on s'est oublié, que l'on n'a pas dit ce qu'on voulait vraiment dit, qu'on permet à la vie de nous stresser. Oui vous savez. Je sais aussi.

Dans ma quête de bonheur et de paix intérieure, il y a un livre qui m'aide beaucoup et comme je viens d'en lire une page comme à chaque jour, je partage avec vous une partie de celle d'aujourd'hui qui va comme suit :

* Fais ce que tu peux , quoi qu'il advienne.
* Sois en paix avec toi-même.
* Trouve un travail que tu aimes.
* Vis simplement - pour le logement, la nourriture et les vêtements; débarrasse-toi de ce qui t'encombre.
* Entre en contact avec la nature chaque jour; sens la terre sous tes pieds.
* Fais de l'exercice physique en travaillant dur, en jardinant ou en marchant.
* Ne te fais pas de soucis; vis un jour à la fois.
* Chaque jour, partage quelque chose avec une autre personne; si tu vis seul, écris à quelqu'un; offre quelque chose, aide quelqu'un d'une façon ou d'une autre.
* Prend le temps de t'émerveiller devant la vie et le monde; trouve de l'humour où tu peux.
*Observe la vie qui se manifeste en toute choses.
* Sois bon envers les créatures.

- Cité de Loving and living the good life par Sarah Ban Breathnach dans Simple Abundance.

samedi 5 juillet 2008

sans titre

et puis j'ai embrassé le livre, juste comme ça, pour le remercier.

vendredi 4 juillet 2008

C'est fait.

Je tremble.



Je l'ai dit.



M'ont-ils cru ?

4th of July.

01H35 : JE NE DORS PAS.

Je pense que c'est clair.

Ici, sur mon coté de planète, il fait encore noir et pourtant, moi, j'ai les yeux ouverts. J'ai beau essayer, certaines nuits, le contact du drap contre ma peau nue dans la moiteur de ma chambre au 2e étage d'un bloc appartement à Montréal l'été, me déconcentre. Oui, oui, certainement. Ça me déconcentre.

Et mon cerveau passe en boucle des pensées musicales, obscènes, ménagères, d'ordre tout à fait banale et de la plus haute importance sans aucun schéma logique et aucune compassion pour ma petite personne voulant s'évader dans le sommeil. C'est fâchant, mes nouveaux draps avec des éléphants dessus sont siiii beaux.

J'aime dormir. J'aime dormir. J'ai dormir...

«Ben oui, j'aime ça moi, dormir...»

(Edit: Comment ça le soleil est déjà levé à 5h13 le matin ? ... et moi de murmuer... Mon précieux sommeil antique. pfff.)
--


Je pense que le ménage de ma chambre commence à presser, (non sérieux ? ) mes pensées gravitent entre les débris de ma vie qui jonchent le sol, et rebondissent vers moi au lieu de se perdre dans un coin de mur.

Mais je crois savoir la cause de mon insomnie combinée à mon cerveau hyperactif: aujourd'hui (enfin hier), j'ai fait le ménage de l'appart au complet (excluant ma chambre).


Tout y est passé, les rideaux, le derrière du divan. Nettoyer, ça remue les idées, et il se trouve que j'en ai pas mal qui trainent sous mes cheveux.

Merci.

Des suggestions ?

Si.

Ps.: C'est peut-être tordue mais j'espère de tout coeur donner ma démission aujourd'hui, on est quand même le 4 juillet...

jeudi 3 juillet 2008

Le parapluie.

«Si elle passait autant de temps à attendre, c'est qu'elle souhaitait inconsciemment qu'ils prennent une décision pour elle.»

La pluie tombait régulièrement sur les feuilles. Le son de l'eau qui s'écoulait lentement et tout aussi régulièrement dans les caniveaux était rassurant. Elle aimait aussi le bruit des pneus trempés sur la chaussé qui venait casser ce rythme trop régulier. C'était stimulant.

Elle avait laissé la porte grande ouverte pour garder cette odeur mouillée et le vent frais entrait en frolant les rideaux de l'appartement. Elle avait un peu froid. Pourtant, elle restait là, à observer le traffic sous cette pluie matinale, appréciant la brise qui venait durcir ses mamelons sous son t-shirt trop léger. Elle y prenait plaisir.

Dans toute histoire, à travers les descriptions, vient un moment où l'on voudrait savoir pourquoi le personnage se trouve là, et bien pour aller droit au but, cher lecteur, cette jeune demoiselle attend.

Elle attendait. En espérant s'hypnotiser dans l'instant présent, elle échouait sans cesse. Ce moment qui aurait pu être si joli s'il s'était arrêté juste avant était à présent gaché par ses éternels balancements entre un passé et un futur. Tout deux hors de contrôle. Comme ce frisson qui lui traverse le coprs quand elle se rappelle leurs nuits d'amour. Elle oscillait entre les deux, oubliant ce qui l'entourait, puisque trop fade pour se comparer à un souvenir embellie par l'attente. Le monde se déroulait devant ses yeux, à une vitesse folle, et parfois elle se réveillait en sursaut pour s'apercevoir que sa vie passait, et qu'elle ne faisait que sauter d'une semaine à l'autre sans autre but précis que d'avancer plus vite vers cette journée convoitée.

Dehors, la pluie s'intensifiait et les passants, aussi inutile que cela puisse paraître, défilait sous leur parapluie coloré. Quand on y pense, rien de mieux qu'un parapluie pour se créer un univers à soi. Elle les observait, convoitant leur bulle, enviant ceux qui s'y baladait à deux. Et ne pouvant être contrée, l'attente reprenait de plus belle. Un jour, elle aurait son parapluie avec lui.

Maintenant que nous savons qu'elle est en train d'attendre, une autre question s'impose. Pourquoi ? Voyons voir...

Elle n'attendait qu'un signe de sa part pour se fixer, éclairer ses idées à elle, incapable qu'elle était de se jeter à coeur perdu dans une relation ou d'en ressortir avant que l'autre ne l'entoure de sa réalité. Mais, il ne répondait pas et elle comptait les secondes, les goutes de pluie, les grains de poussière, et son désir grondait.

Un éclair de lucidité aurait pu la frapper à cet instant même mais je crois que c'en aurait été trop pour elle. Je me dois donc de vous expliquer ma théorie.

Peut-être qu'un jour, elle avait eu un parapluie. Peut-être qu'elle l'avait égaré, inscouciante qu'un jour, des mauvais temps couvriraient son monde ensoleillé. Peut-être qu'ensuite elle avait fait un bout de chemin, s'abritant ici et là, pour un jour arriver près de lui.

Et selon moi, ce qui arrive ensuite est d'un classique tel qu'il me répugne de sauter dans toutes ces flaques de clichés en vous les racontant. Mais c'est tellement beau que... bon voilà.

Sous ce parapluie, ils se sont embrassé, puis sont devenu charmant et charmée. Ils se sont aimé sans trop se poser de questions et tranquillement, il lui est entré dans la peau.

Pour revenir à notre point de départ, l'ombre au tableau se profile, quelques nuages, et 90% de probabilité d'averses. Un seul parapluie c'est bien beau pour deux, mais la distance, les aléas de la vie et le prix de l'essence séparent nos deux amants. Elle se retrouve donc expulsée du-dit parapluie.



À attendre...





mercredi 2 juillet 2008

À la carte.

Je nous croyais à l'abris.
Des petits problèmes
des tempêtes de l'âme
et de la mesquinerie.

J'ai péché par accès de
naïveté, mon trésor.

mardi 1 juillet 2008

Violence.


Envie de te mordre, de planter mes ongles dans ton dos, Montréal. Je m'aggripe à toi. Je me suis approchée lentement, je t'ai observée de loin avant de me décider. J'ai rodé, je suis entrée pour t'apprivoiser puis je suis repartie. Et j'ai attendu.

Que l'ennuie s'infiltre en moi, par tous les pores de ma peau, mes narines, mes ongles, mes yeux, jusqu'à ce que cette envie de violence me revienne. J'ai fait mes boîtes et je suis venue te rejoindre, Montréal.

Depuis un moment, j'ai envie de me perdre dans ton coeur, de descendre plus bas, de sombrer en toi, Montréal. Malgré ma peur, approche le moment où le fracas sera inévitable, je sortirai à ta rencontre, pour jouir de toi, pour réapprendre à t'aimer.