vendredi 17 décembre 2010

La lune me pèse

Ce soir le poids de ces mots que j'ai empilé derrière moi m'étouffe un peu. J'entend la porte en bas s'ouvrir il arrive. Ce ne sera pas ce soir que j'écrirai on dirait. Je me cherche une nouvelle peau. Un peu comme un papillon. Je ne sais pas de quoi elle aura l'air. Mais elle sera belle, c'est sur. Elle sera belle.

Serais-je belle ?

jeudi 23 septembre 2010

La pleine lune

Écrire pour les autres ? Peut-être si je n'écris plus pour moi. Écrire pour la peine ? Elle devient plus lourde à porter qu'auparavant, c'est peut-être la rondeur de la lune, ou celle moins prononcée de mes seins, mais quelque chose cloche. Je perds pied sans me rattraper, je reste au sol, j'ai assez pris de coups.

Et au loin tu me renvois une image de moi qui sourit, dans laquelle je me suis prise mainte fois à espérer qu'on verrait au travers. Moi la grande, la fabuleuse ou plutôt la petite fille qui fabule de grandes histoires. Aussi grand que toi. Tu me manques.

Un aimant qui me repoussait, en changeant de vibration m'a attirée dans son champ, clouée au sol, moi qui voulait décoller à nouveau, je reste. Avec toi.

En équilibre. J'avance sur un nouveau fil tendu devant moi, à même le sol, j'oscille doucement dans tes bras.

samedi 21 août 2010

Toucher le fond

Il m'a fait penser à un grand vautour, les bras repliés de chaque coté de la banquette, un peu au niveau de sa tête, le regard dur, froid. Et moi qui tremble. Tremble d'avoir trop boudé, râlé comme une enfant trop gâtée, parce que je suis en colère, en colère contre le noir de tes yeux, contre ce miroir de moi trop grand et trop profond, contre l'impuissance qui me gruge, le sentiment d'étouffer encore et mon coeur qui palpite une fois de trop, encore.

La tension, palpable, tes yeux froids, le silence.

Une certaine peur qui me noue le ventre.

mercredi 28 juillet 2010

Fée des bois.

Il est 1h30 du matin où tu te trouves en ce moment. Je voudrais bien dire chez toi, mais je crois que nul part n'est vraiment chez toi. Et si un endroit devait l'être, ça ne serait pas là-bas.

Je m'ennuie. Tu me manques et ça me donne envie d'essayer de te téléphoner même si je sais que tu dors probablement, que je vais entendre ta voix d'endormi, celle que je trouve sexy. Je n'aime pas être aussi contradictoire, pas que aussitôt que je m'éloigne j'ai envie de revenir, pas que quand je suis trop près j'aie envie de m'enfuir.

Ça manque de balance tout ça.

Malgré ça je n'ai jamais été aussi saine et en contact avec mes émotions, mes mots et mes réactions.

Envie de transformer le pire en beau, l'horreur en joie, l'abandon en courage. Je grandis pendant que je te regarde t'enfoncer et je me demande, oui, je me demande si je ferais pas mieux de partir avant d'être infiniment trop attachée à toi le jour où quelqu'un devra s'occuper de toi.

samedi 17 juillet 2010

Deux soleils.

C'était de la folie d'essayer mais comme on était tous les deux un peu fou on l'a fait quand même.

Une fin brusque, une collision, c'est pas très amusant, je regrette un peu.

Tout de même on pourra pas dire que ça pas été une très belle année.

lundi 12 juillet 2010

Arbre mort

Dehors l'été bat son plein. La chaleur écrase et remoule nos corps en quelques objets inertes, épars sur les lits humides.

Mais pas moi.

Je te parle encore, devant cette écran qui absorbe ma tête, à toi, à ces 5219,1 km ont trouvé leur place entre nous.

La conversation est houleuse, tu t'emportes et lorsque je lis que tu sais quand tu vas mourir, mon coeur s'arrête. J'ose demander quand.

« D'ici 5 à 7 ans, tout au plus.»

Dehors la nuit suspend tout, les lumières s'éteignent, le chat de ruelle ne bouge plus, le traffic est immobile. Je tend l'oreille, sous les larmes qui roulent sur mon visage. J'ai cru entendre un arbre tomber...

mercredi 2 juin 2010

En deux temps.

Bien trop longtemps que ma plume s'est tue. Elle s'est avéré sèche et réticente, à l'idée de reprendre, moi qui la voulait rose, elle s'est peu à peu adoucie. Bientôt je pars à l'aventure, la peur serrant mon petit coeur d'oiseau affolé, je pars enfin, toucher une autre terre que celle qui m'a vu naître, pas pour longtemps, juste le temps d'y goûter pour revenir avec une parcelle d'elle au creux de mon ventre, là où naisse mes idées, en espérant, peut-être que ma plume voudra bien être rose pour un peu plus que quelques secondes ici et là. Qui me sourira, sur quel divan vais-je m'endormir, est-ce que j'attraperai ces instants magiques dont je rêve depuis si longtemps ? Le temps me le dira, le temps est fidèle et régulier dans sa course et il emporte avec lui beaucoup.

Parmi tout ça, je tremble encore à ton odeur ou quand j'entend ta voix, j'essaie de chasser l'idée que je suis faite pour être dans tes bras, ma bouche contre la tienne, mon corps refuse de lâcher prise.

mardi 23 mars 2010

Intoxiquée.

Je sens encore ton odeur, parfois tes mains sur moi, mon coeur s'arrête encore lorsque je vois ton nom, et je n'arrive plus à chasser le goût de ta bouche sur la mienne. Ton regard bleu, ces minces rides qui l'entourent, j'entends bien m'y replonger tôt ou tard. J'ai espoir fou que tout ne fût que dérapage involontaire, une perte de contrôle dommageable certes, mais surmontable. Je frémis à l'idée que tout ceci ne soit que pure invention de ma part, quelle torture ignoble des sens ! Je sais que je vais bientôt avoir des réponses.


Et comme je ne suis pas très patiente, je compte m'assurer que ce soit effectivement plus tôt que tard.

samedi 20 mars 2010

Fuite

Puisqu'il faudra que j'apprenne à ralentir. C'est ce que je me suis dis hier, avant qu'il ne se penche vers moi pour embraser mon corps et faire voler les vêtements autour de moi. Comme un tour de magie, je me suis retrouvée nue.

Je ne me suis pas sentie libre, j'ai fuie à l'intérieur de moi, je n'ai pas réussi à grandir, la petite fille ne veut plus jouer, elle devient un pantin qui a trop bien appris ses répliques. Et ils tombent.

Je n'ai pas trouvé la paix, moi qui n'en fini plus d'oublier que je dois la poursuivre à l'intérieur de moi et non sur le corps des autres. Je n'ai pas trouvé la confiance, l'instant présent et la maitrîse de soi.

Je me suis désarticulée, les genoux repliés, les pognets solidement retenus, j'ai râlé mes pulsions. Une fois de plus.


Je m'en suis retournée, légère et lourde de mes péchés, dans ce vide qui n'en fini plus de grandir étrangement à l'intérieur de moi.

samedi 6 mars 2010

Paix

La paix, c'est la seule chose que tu as demandé. J'ai résisté un bout de temps à l'idée et puis finalement j'ai compris.

La paix je te la donne, plus de rancoeur, de tourments, fini la chicane, ok.

Par contre oublie ça pour ma confiance, ma tendresse débordante, ma passion, mon attention patiente à tes projets.

La paix, ça oui, à défaut d'avoir voulu tout le reste, tu peux l'avoir.


lundi 15 février 2010

Karma.

Je te hais.

Je te hais de te désirer autant, de sentir ce vide, de ne penser à rien d'autre que ta bouche et tes mains sur mon corps et puis à soudain être prise d'une envie folle de revenir en arrière, de tout nier, de me manquer de respect juste pour pouvoir jouir de toi encore et encore, les touches du piano froid étampée sur mes fesses en souvenir de la plus belle musique qui m'ait été donné de partager; concerto de gémissement en Do#.

dimanche 14 février 2010

Rosecoeur

Et si l'amour tourne en rond comme un tigre en cage, laissez le sortir je dis, ne l'enfermez pas, même s'il n'est pas réciproque, élevez vous au dessus de la douleur, mangez-la, brulez-la, chantez-la. N'en faite pas un boulet à trainer dernière vous, que l'amour vous donnez des ailes, célébrez votre capacité à aimer aussi fort.

Cessez d'espérer, l'espoir empêche de guérir, protégez ce que vous avez de plus précieux à offrir, prenez la première bouchée. Et plus que tout ne vous arrêtez jamais d'aimer.

mercredi 10 février 2010

Du haut de mon vertige.

Je suis malade, le monde tangue. Perte de sensation du coté droit, vertige, vertige. Je tombe, les murs se déplacent sans moi, je reste au fond du lit, pétrifiée. À me demander pourquoi mon corps à moi me parle aussi fort alors que les autres restent debout dans l'adversité, comment j'en suis arrivée à ce mélange de culpabilité et de soulagement.

Comment j'en arrive aussi à comprendre rapidement, à me relever, à poursuivre. Mon coeur ne cesse jamais vraiment de battre même quand il rate un coup parce que je croise ton regard.

La victoire sur soi-même.

Sempre, sempre, sempre... ?

vendredi 5 février 2010

Don't say that you don't

C'est mort. J'ai pleuré.

Devant témoins. M'ont dit de me relever. On verra bien.

L'amour ne fait pas mal, c'est le manque qui blesse. Les mensonges. C'est fini.

vendredi 22 janvier 2010

Ça

La jalousie m'étouffe et c'est laid. Sais pas trop quoi en faire. C'est vicieux, ça mord quand on ne s'y attend pas. Envie de détruire tout ce qui me vole son attention, tout ce qui le touche, tout ce qui fait qu'il n'est pas avec moi.

Jusqu'à ce que ça me bouffe.