lundi 10 décembre 2012

La plume dans la gorge

Jamais contente. C'est surement vrai. On l'a dit. Tu l'as dit. Et puis nos chemins se sont séparés. Je suis restée là. Comme une petite fille. À attendre. Pour finalement dire... «heille... je suis pu fâchée...» Mais t'étais plus là. T'étais parti pour vrai. Parce que je suis jamais contente. C'est logique. Quand je t'ai retrouvé, tu m'as dit que tu  ne voulais plus jamais me voir. J'ai pleuré. Encore aujourd'hui, ça me fait bizarre. J'imagine que c'est la neige qui me fait cet effet là. N'importe quoi pour blâmer autre chose que mes cicatrices mal fermées.

J'arrive jamais à choisir quel fil remonter en premier. Je suis prise au milieu de tous ces bouts de ficelle qui s'entremêle et quand le chat est venu jouer avec, j'ai ramassé une plume. Après l'avoir planté dans ma gorge, j'ai vu que je pouvais écrire avec.


lundi 3 décembre 2012

Agitation

De la colère. Du remous. Une envie de mordre. Le coeur et les lèvres pincés. Je râle. Comme un poison qui coule lentement au fond de ma gorge, je me débat. Il fait froid dans mes yeux, celle qui me regarde est une étrangère.

une envie de me perdre. je suis partie jouer dans le trafic. j'ai oublié de m'habiller. 

Pourquoi ce cycle qui m'éclate, me brise et m'oscille ?

Une envie de disparaître au loin pendant que mon corps sera laissé derrière. Utilisez-le. Il sait bien faire, il aime répondre, il a envie d'onduler, se sentir, de hurler.

c'est la loi de la jungle ici, personne n'est avisé des risques encourus. les sorties de secours de ne trouve d'aucun côté. 

Aucun mot pour décrire le vide qui me perce, on me verrait au travers si je laissais tomber le voile. Synchronicité ratée. Je suis partie en courant.

tu continues de me voir, je suis transparente. j'ai mal. à l'hilarité de mes pleurs s'est joint la brûlure des soupirs. 

dimanche 18 novembre 2012

Beau bordel

Je me suis mise à trop penser à ce que tu allais penser de ce que je pensais alors que tu aurais pensé que j'ai pensé à ce que tu allais penser.

Je me suis mise à retenir des petits bouts pour ne pas faire peur, à altérer mes sourires pour y mettre plus de chaleur. Je me maquille, je mets du rouge à lèvres qui ne sera plus là à mon retour. Je parle trop pour qu'il y reste. Mon maquillage est clair, pour être jolie il faut se taire. C'est plus que du n'importe quoi. Plus je lutte pour être sincère avec moi-même, plus mon impression d'être fausse augmente. Et je ne me sens en vie que dans les extrêmes, suspendue entre eux. Un alignement de mots, une confession calculée, un appel à l'aide. L'impression que ma peau ne peut me contenir plus longtemps, que j'ai besoin de tes bras pour me retenir, me recoller. Et une envie de silence, une envie de regarder vraiment.

Une envie de fuite. Cet espace est de création, je t'y déformerai, contredirai, attacherai, détacherai et jetterai. Je t'y aimerai, aussi, sous mon maquillage et mes sourires, le temps d'une page d'amour romantique. Mes mots seront toujours plus changeant que mon visage, ils sont des oiseaux affolés. Ils refusent à se laisser prendre, même de moi, justement. Même de moi, en ce moment. Ils se sont sauvé, tu es entré dans le territoire maudit. Rien n'explose, tout s'est fait silencieux. Ils observent, gardent le moment de la chute, de la trappe qui s'ouvrira dans le sol sous tes pas.

Et je me suis mise à trop penser que tu allais penser que j'avais pensé à ce que tu allais penser avant de penser des mots qui au fond ne pourrait que foutre un beau gros bordel. 


samedi 17 novembre 2012

Des miettes de toi

Il y a des miettes de toi dans mon lit, parmi les oreillers et les couvertes, éparses. Des miettes de mots, de choses à dire, pareilles qu'une journée qui bourdonne et qui nous épuise. Des miettes de toi qui m'ont suivie, qui ont collé à ma peau, glissées dans ma gorge. Sur moi, je sens ton odeur, ton corps.  Ce soir, j'entends ta souffrance, elle me prend au coeur, je la porte avec moi.

Je suis là.

Il y a 
comme
un enfant 
qui s'éloigne
en chantant.

De ce pas
l'homme
qui ressent
se soigne
en dormant.

Un saule
ne porte plus
le poids
de ses ans.

L'épaule
rompue
se rend
doucement.

Rien
ne
se perd.

Train
de
frontières.

Si tôt
je chavire.

You know,
what I fear.

Une peur

de douceur.

dimanche 4 novembre 2012

Poupée

Je souris, les yeux dans le vide. À l'intérieur de moi,  je raccorde l'image et la pensée magique. Celle qui me tiendra encore un moment, celle qui me fera avancer. Je m'accroche malgré le vide. J'ai trébuché si souvent que je tremble à l'idée de traverser la rue, même si tu es de l'autre coté. Tu m'as vu, je l'ai vu dans tes yeux. J'ai essayé de te faire signe mais je me suis figée sur place quand j'ai senti une main glacée sur mon corps. La même. Celle qui me rappelle à moi-même que je ne suis pas faite pour aimer, mais bien pour leur apprendre à le faire. Une poupée de chiffons, jolie, sans plus. Du genre à laquelle on peut s'attacher le temps d'une saison, ou d'une soirée.

Je voudrais tant. Je ne fais que vouloir. L'amour, l'attention, l'affection, la tendresse, l'étreinte. Oh, comme je les veux. Je m'en contenterais d'un bout si c'est tout ce qu'on voudrait bien me donner.

Et je me rends compte à quel point je suis mon unique prisonnière, derrière les sourires et les mots, je gratte le mur dans l'espoir de passer de l'autre coté. Doucement. Et quand je vous voir partir, j'ai envie de hurler pendant que cette main me retient, encore une fois, ses doigts dans ma bouche pendant que je pleure de rage. Je n'ai pas le droit. Je n'ai pas le droit de vous retenir et à partir du moment où vous vous intéressez à moi je vous ai déjà perdu. C'est elle qui me tient compagnie, elle qui me borde sans flatter mes cheveux, elle qui soutient ma démarche quand tout s'embrouille, elle qui me dit de continuer pendant qu'elle m'étouffe. Elle prend toute la place. Sa caresse me fait frisonner de dégoût. Je me lève et m'endors avec elle.

La maladie.


mercredi 10 octobre 2012

Se retenir

Se retenir, avec la peur que c'est ce qui finira par faire partir l'autre.

Se retenir, parce que si on ne le fait pas peut-être que l'autre partira.

Et ça fera mal.

Oh oui ça fera mal. Et je ne peux survivre à une autre blessure pendant que l'autre est aussi récente.

La peur de manquer le moment propice. La peur d'exagérer. D'être trop.

Est-ce que ce trop c'est moi-même ou bien dois-je apprendre à passer par dessus ?

Je n'aime pas me retenir. Et je ne suis pas patiente.

Se retenir, parce qu'on ne sait plus. Je suis troublée, confuse. J'ai peur d'avoir mal. J'ai vraiment peur.


vendredi 5 octobre 2012

Projeter.

Ce soir, j'ai maquillé mes yeux, rougis ma bouche et laissé tomber mon soutien-gorge...

Je me suis demandé si.

Mais bon.


vendredi 7 septembre 2012

Que je descendes...

Arrêtez le monde de tourner. Une voix qui me dit : «Arrête tout, pars, respire, ne répond pas, ne rappelle pas, pleure jusqu'à ce que ça passe...»

Parce que ça va pas, que ça continue de pas aller au point qu'écrire ici est un moyen détourné d'appeler à l'aide. Pourquoi je crierais? Ça fini toujours par passer, ça passera encore sauf que ça passe pas et que le temps qui file serpente entre mes peurs sans jamais qu'elles le retiennent.

L'impression d'être un trou noir, un trou noir sans fond qui ne fini plus. Tsé, un vrai trou noir.

Voilà.

J'ai même plus envie de me forcer pour que ça soit beau. 

jeudi 19 juillet 2012

En état d'amour.

Et mon coeur explosa de joie d'être ainsi retourné et des milliers d'étoiles apparurent dans mes yeux.

samedi 30 juin 2012

L'inconnu

Il y a tout juste un moment, il aurait pu avoir un nom. Mais je n'arrive pas à le nommer. Parce que je voudrais qu'il n'existe pas. Pas maintenant. Et pourtant il est bien réel. Comme ce cri qui pince mes cordes.

Un tournant. Un face à face. Une joute.

Et pourtant il sait que j'ai déjà perdue. 


Ou c'est plutôt à mon avantage qu'il le croit.

Il n'y a pas qu'aux cartes qu'on peut bluffer, un peu. 


Je n'ai pas joué depuis longtemps.

mercredi 30 mai 2012

Égarée

Je voulais écrire, j'étais inspirée puis, je ne sais plus. Je me suis égarée sur un clavier, un monde trop grand pour mes yeux. Des larmes sont venues s'écraser sur les mots, mais ça tu ne le supporterais pas. Peu importe le nombre de jours, un fil me ramène ici, à mes mots qui glissent et bloquent au fond de ma gorge. Ceux qui font que j'ai peine à respirer quand je sanglote sur la belle vie que je mène.

Je boude, on est loin du sentiment qui m'habitait plus tôt.

Je n'ai plus rien à dire.

Mais tu sais bien que c'est faux.

mardi 17 avril 2012

Le danger des fenêtres

Parce que le vent qui hurle dehors c'est toujours pour me mettre dans l'humeur d'écrire. Parce que je ne t'ai plus et que tu es là quand même. J'ai cru que tu serais désolé mais tu n'écris pas. Et je flotte, sans toi, dans ma nouvelle vie. Plus forte, plus belle, plus grande. Je ne sais pas quel doute tu as voulu effacer. Je résiste encore par moment, à y croire. Je tente par tous les moyens de ne pas m'en vouloir.

Mais à qui d'autre en aurais-je voulu sinon à moi de t'avoir voulu aussi fort ? La blessure est d'autant plus profonde que j'avais le coeur grand ouvert qui battait des ailes.

Comme un oiseau qui s'est frappé la tête dans une fenêtre pas assez sale.

Certains en meurent, d'autres pas.

samedi 3 mars 2012

Dehors le vent...

Dehors le vent
fait rugir ma fenêtre

Je suis bien callée
au fond de mon lit

Ce sentiment
de sécurité

et puis sortie
de nulle part

une espièglerie

celle d'être seule
à me faire plaisir.

L'excitation

Ma vie comme je la veux, la magie qui me parcoure le corps. Je marche dans la bonne direction. Je me sens bien. J'ai rêvé qu'un animal dont j'avais peur voulait simplement me rendre une faveur, une attention que je lui avais porté. Il y avait des couleurs brillantes et mon ciel préféré.

Et puis j'ai rêvé à toi et ce matin je sais que tu es là. Peu importe la forme, je t'ai avec moi.

Et ce matin je franchirai les marches avec excitation parce que je réalise un rêve après avoir oublié/refusé de le poursuivre pendant 10 ans.


dimanche 26 février 2012

Sunday Dreaming

The life I want is a life of sweet discoveries melted with chocolate berries and laughter.
The life I want is holding our child, our hearts beating in synch, explosion of happiness that takes your breath away.
The life I want is creativity, craziness, beautiful imperfections and your smile to wake up to in the morning.
The life I want is traveling anywhere in the world knowing that I will be safe when you hold me.
The life I want does not forget to dance in the kitchen, to eat ice cream at night, to run in the rain, to laugh until it burns.
In my life I will open my heart to the world, I will share my talent, I will shine, I will ROCK.

I was hoping you'd come along with me but you ain't here.

And

Sunday night aren't the same...
without you.

mardi 21 février 2012

Finalement.

J'ai le vertige. Je veux redescendre. J'haïs ça, j'haïs ça, j'haïs ça. Trois fois. Tout ce que je veux c'est entendre ta voix mais parmis tout ça je me dis que le plus beau que je peux nous faire, c'est d'apprendre à m'aimer sans toi et à t'aimer même si t'es pas là. Je t'ai avec moi de toute façon.

Oui mais qu'est-ce que c'est difficile, Chaque journée qui passe je fuis un peu plus, j'ai perdu pied.

dimanche 5 février 2012

Je saute

Et tant pis pour la chute.

samedi 4 février 2012

Joies insomniaques

J'aime écrire. Ça me manquait. Je ne suis plus trop sure de la raison pour laquelle mon corps refuse de dormir ce soir mais immanquablement c'est lié à un trop-plein de laisser-pensées. Une torture raffinée de soi dont j'obtiendrai bientôt un doctorat même si je ne suis jamais allée à l'université. Se tordre les méninges jusqu'à enflures. Refouler la créativité et être prise dans un enfer d'entre-deux. Coincée entre le supposé besoin et le besoin supposé. Et la faim qui me tenaille. Une faim de vie, d'amour, d'échange, de questions, de peau. Je t'aime. Tu me manques. Manquant parce qu'incertain de ta valeur. Tu n'y es pas. Je ronge les secondes qui passent sans toi. J'apprend à couvrir le bruit de mes dents qui grincent.

C'est tordu autour de mes oreilles, ça bourdonne, ça réfute, ça soupèse et repense.

Je n'ai plus l'énergie de ne pas en avoir.

dimanche 29 janvier 2012

C'est à ni rien comprendre.

Est-ce que je te stimule intellectuellement ?

Oui.

Émotionnellement.

Oui

Sexuellement.

Oui.

Est-ce que c'est positif ?

Oui.

-

Il est où le problème ???