dimanche 23 mars 2014

Grinçage de dents

Écrire. Parce que c'est tout ce que je peux faire pour continuer de penser à toi sans m’érafler l'intérieur. Écrire. Parce que je t'aime. Parce que. Écrire. Juste ça. Juste parce que. Même pas pour faire beau ou pour que tu m'aimes. Non, je sais que tu m'aimes. Juste pas comme ça. Ça me rend triste et je voudrais passer mes journées à parler de toi, à détailler ce que tu m'as dit, comment tu l'as dit, comment tu m'as regardé, comment on a dansé ensemble et comment nos corps se sont touchés.  Mais je sais bien que c'est inutile, et que je devrais juste te remercier d'être passé réveiller la partie de moi qui dormait encore. Elle est bien réveillé maintenant, elle grogne. Un peu sonné d'avoir dormi aussi longtemps. Maussade. Elle grince.

c'est pas grave elle avait plus envie de dormir de toute façon. Allora, cosa devo faccio adesso?

jeudi 20 mars 2014

Comme un flot de parole

Écrire des mots qui s'éteignent avec le passé des choses vaines. Mon coeur s'éclipse sous la plaine confuse de mes limites personnelles. Je languie, sensualité incomprise et refoulée. Je te pense et mérite le rougissement des pommiers. Je t'aime. Je t'aime Je t'aime, je t'aime. J'ai envie d'embrasser tes paupières doucement, de te toucher fermement à travers tes soupirs, étreindre tes reins entre mon bassin et le mur, mordiller ta nuque. I love you. I do. I want you to moan and scream with pleasure. Griffer tes épaules et t'attraper par les cheveux. I want you avec passion. I would chase you for the thrill of it though I've already lost. You got me. You got through my heart. You pinned me down and I wish I could do the same to you. I want to seduce you, I want you to want me. Le désir et la fragilité qui se combine dans mon ventre grondent comme un orage qui tarde à éclater.

Quand les nuages crèveront,
je t'inonderai telle une vague déferlante.
Ma bouche sur ta peau, je te boirai.
Au creux de la hanche, je t'avalerai jusqu'à supplication.
J'apprendrai ton souffle et tes moindres soubresauts.
J'aurai peur de te perdre et j'étudierai tes frémissements,
je me laisserai trembler pour toi.

Je serai océan, j'épouserai tes formes.
Je te prendrai et te rendrai à toi-même,
lavé de toutes écailles, recraché de pardon.
J'aurai effleuré ton âme, jusqu'au plus profond,
j'aurai remué tes terre, en quête d'une goutte de rêve.
J'y aurai abreuvé mes étoiles, ton sein contiendra mon sang.

Et là, seulement, je te laisserai partir, le coeur en miette et tout mon être à vif d'être en manque de toi. L'air me brûlera, je pleurerai le vide et je ragerai de tempêtes coulant navires, les sirènes chanteront leur désespoir et la nuit sera noire. Tout se qui sombrera sera détruit et oublié à jamais, je contiendrai en moi leurs carcasses trouées.

Je t'aurai aimé éternellement, l'espace de quelques secondes. Mon paysage en sera changé à jamais. Les oiseaux crieront ton nom, à perdre haleine pendant les prochains siècles. Je tournerai en rond, je te chercherai. J'aurai peine à illuminer malgré le quotidien qui s'y reflétera. Je n'existerai plus qu'à travers ma brûlure  de t'avoir connu. Je te parlerai d'absence et d'hiver, tu feras poindre l'envie à mes commissures. J'étoufferai de te savoir sous le charme d'un autre, et de n'être pas celui qui t'aura amené à l'espérance d'y poser quai à mon nom. 

Percer

Une craque. Dans le mur.

Parce que j'en peux plus de me retenir, parce que j'ai oublié comment revenir et parce que la voix que j'entends quand j'écris est insupportable. Écrire n'importe quoi plutôt que l'écouter. Tout pour la faire taire, mais puisqu'elle lit derrière mon épaule, impossible. J'ai oublié comment je sonnais vraie. Avant.

Avant de m'éteindre à force d'avoir tout brûlé. Parce que j'ai vraiment tout brûlé. Éventuellement décidée à partir.

Pas encore.

Tentatives rouillées, morceaux de chair qui pendent encore, on verra.

La grammaire n'a plus d'importance, j'ai oublié comment on parle en français. J'ai envie de dire n'importe quoi, de trouver ça beau, d'inventer des sons qui apaiseront mon âme trop serrée pour laisser passer l'air du temps. Le printemps m'est revenu. Il sent bon, la neige fondue et le pot que je fumais avant d'avoir l'âge de conduire.

Rien de fou, rien de fou. Tout à dire, je vous volerai un soir d'étourderies, alors que nos pieds qui se suivent en cadence rament au son de la musique. Je vous volerai un sourire, et puis deux.

Le rideau m'escamotera.

Libertà

Lascia ch'io pianga.

I'm back. J'ai longtemps cherché le chemin du retour, au point de m'en perdre. J'avais oublié que je cherchais, jusqu'à ce que je tombe sur toi. Toi qui a décidé de devenir le meilleur écrivain du monde, je t'aime. Tes mots ont plongés violemment jusqu'à ma face en oubliant leur jardin de colombes. J'ai oublié de dire que j'avais perdu le sens. C'est tout.