lundi 29 décembre 2008

Le fossé

Je ne comprend plus ce qui m'arrive. Ces voix dans ma tête qui me crient de tout casser. Cette autre qui pleure qu'elle ne veut pas tout perdre, alors qu'elle n'a déjà plus grand chose. Et puis une toute petite, qui dit de continuer toute seule, que je ne dois pas chercher à les comprendre, ni à ce qu'ils comprennent.

Peut-être est-ce la plus sensée. Cela dit, j'ai peur... quand même.

Où es-tu ?

mercredi 17 décembre 2008

Appel

Comment se fait-il que le monde qui m'entoure devient subitement hostile. Je lutte contre d'anciens sourires amis, les portes claquent dans le vent en se refermant. Je suis désorientée, je m'effrondre.

Non, pas maintenant.

Je crie pour ne pas qu'on m'enterre vivante. Je ne suis pas encore morte.

vendredi 21 novembre 2008

Un sentiment qui me réveille même la nuit pour me hurler en pleine face que je suis lasse de tout et que ça ne sert à rien de croire.

Un pincement au coeur pour chaque sourire comme si je devais payer mon bonheur d'un peu de souffrance à chaque fois.

L'impression dégeulasse de tous leur mentir quand je vais bien.

dimanche 9 novembre 2008

L'appel de la lune.

J'ai perdu une soeur. La peine nous as éloignées, faute d'avoir pu se comprendre. La colère, les frustrations, le temps, les différences se sont accumulées pour devenir insurmontables. Enfin, j'ai cru.


Je me surprends à regretter ces mots que j'aurais voulu dire plus tôt.

jeudi 30 octobre 2008

Ma vie avant tes Je t'aime.

Il y avait cette fille. Je l'aimais plus que tout au monde. À la vie, à la mort. On s'est accrochée l'une à l'autre comme deux bouées pour ne pas couler. Je l'aimais à la folie. On était inséparable. Pour de vrai. Je n'ai jamais cru la violence, ni la peur qu'il y avait entre nous. Ni les fois où l'on s'est battue pour rire, mais que l'on se frappait pour vrai. Ni les moqueries, ni les silences menaçants, ni les sous-entendus blessants. Je n'ai vu que la joie, les joints, la rigolade, les promesses, les projets, la complicité, les quoi-qu'il-arrive-je-suis-là. Et je n'ai pas oublié. Je n'ai pas oublié le bruit de la cassure. Quand j'ai paniqué ces fois où la facheuse lui a refusé la porte. Quand les meubles sont devenus des armes, chaque mot des aiguilles et leur absence, un coup de masse. Quand j'ai fini par décrocher le téléphone en pleurant pour chercher de l'aide parce que son amour faisait mal.

Je n'ai pas oublié. Ce lien s'est brisé à force de tirer dessus, et pour s'en protéger, on ne l'a pas reconstruit. Avions-nous tort ?

Tu ne m'as jamais pardonné cet abandon, n'est-ce-pas ?

mercredi 29 octobre 2008

Voix qui crie dans ma tête.

«Mmm ça va.»

Malgré tout ce qui me tort le ventre.

«Oui, très bien toi ?»

Non non non non non non non, NON.

«Super.»

Étouffe toi avec.

Ainsi font, font font...

Trop de fatigue.

Comme un sac de plomb sur les paupières; une tonne de plumes sur le dos. Fardeau inhumain de l'ange échouée parmis les hommes. Chaque jour mon corps m'apparaît de plus en plus lourd à trainer. Un pas en avant, quatre en arrière. Je titube.

Le sommeil m'avale, me machouille et puis me recrache, encore plus gluante que la veille. J'étouffe un peu plus, ma respiration est difficile, je tousse le regard vide.

Je suis passée à coté de toi sans te voir ce matin. Ce n'est pas faute d'avoir voulu, j'ai si peu d'énergie que je me suis tournée vers l'intérieur. Je ne sais pas où je trouve la force de ne pas simplement m'affaiser sur le bord de la route avec un écriteau «ramassez-moi» autour du cou.

Les larmes sont ce qu'il me reste pour rire de ma faiblesse.

Ce soir, je suis restée à la maison.

La fatigue m'a volé la bataille, j'ai reculé de trois pas.

dimanche 19 octobre 2008

Ça va pas.

Ça va pas. Ça va pas.
Ça va pas.

Et ça ne mène donc nul part.

Où suis-je ?

vendredi 17 octobre 2008

Je savoure...

...d'avoir ce monde littéraire rien qu'à moi, de savoir que tu ne liras jamais assez vite pour rattraper ces boûts de vie que j'ai fait miens, ou même que toutes ces phrases ne t'intéressent tout simplement pas.

...j'évite ainsi que tu découvres l'imposture, la source intarrisable de mon imagination, les rêves de mon enfance, ces mots que je cris parfois, ces idées, ces personnages dans ma tête. Je veux être celle qui te les montre, si tu venais à les voir à travers tes propres yeux seulement, j'aurais peur de faire pâle figure ou que tu ne me vois en pièces détachées.

Et cette peur m'est insoutenable.

dimanche 5 octobre 2008

Crainte # 712

Comme un hameçon pris en travers de la gorge, je retiens un cri. Je rage d'être une lune en orbite autour de tes planètes. Un simple satellite alors que je me voudrais soleil. Deux géants-rois peuvent-ils cohabiter ou ne sommes nous pas déjà voué à une passion déchirante, voire impossible ?

Aveux.

Malgré ta franchise, malgré tes Je t'aime. Je ne peux m'empêcher d'attendre toujours un peu plus longtemps avant de te rappeler, juste pour voir.

Pour voir si c'est pas toi qui va me poursuivre cette fois, pour voir si tu verrais pas que j'ai encore besoin d'être rassurée, pour te laisser une chance d'être l'attaquant, pour m'apprendre à m'occuper de moi et à faire autre chose.

C'est peut-être pas des bonnes raisons mais c'est les miennes. Et pardonne-moi d'avance, je vais essayer de tout coeur de te cacher que je n'attendais pas ton coup de fil depuis la dernière fois qu'on s'est parlé.

xxx

Star Académie

Je leur en veux d'uniformiser nos rêves. Je les déteste pour ça. Vraiment.

vendredi 3 octobre 2008

Po-litico-ème.

Je rêve d'un pays où la liberté de penser sera assez respectée pour laisser une place à tout ces gens qui évoluent à leur propre rythme, conservateur ou pas. Je rêve d'un pays où le désir de paix sera poussé au point de porter des actions en sa faveur, sans pour autant fermer les yeux sur la guerre qui fait ravage. Je rêve d'un pays où les accents chantants d'ailleurs illumineront mes journées parce qu'on aura pris le temps de leur enseigner ma langue maternelle. Je rêve aussi d'un endroit en évolution, sur lequel on batira en prenant soins des traces que ceux qui sont passé avant nous on laissé, afin de mieux les transmettre à nos enfants. Je rêve de nature, de lacs, de forêt, d'animaux sauvages, de montagnes. Je rêve d'une entraide chaleureuse, entre des gens qui ne lutteront pas seulement que pour leur survie.

Je rêve de serenité, je rêve de border mes enfants le coeur léger, capable de vivre l'instant présent sans me demander si la beauté de ce monde sera encore là pour les émerveiller après mon départ. Je rêve d'avoir confiance.

Et si tout cela ne devait s'avérer qu'un doux songe, j'aurai au moins agis, fidèle à mes aspirations.

Se défoulationner tous les jours garde en santé.

Jesuismalade,j'aimalauxdents,lagorgemebrule,mespiedssonttellementlourdsettoutbourdonneautourdemoi.Lajournéeaétésilonguesanstoietj'auraisvoulupouvoirteserrerdansmesbrasàlafindelajournée.Cesjoursdeplussanstevoirmeparaissentsilong,troplongmême,assezlongpourquemonmoralseminedepenseràtoutescesheuresquis'écoulesansquenosbouchesseparlent.J'aimalàlatête,lenezmepique,j'aienviedepleurer,derâler,dechialer,defairetouslestemps.Jevoudraischanter,mereposer,voyager,errersansbutavecunsacàdoisavecpourseulbutderencontrerdesouriressurmaroute.Jem'ennuie,jetourneenrond,j'aienviedecaressessurmescheveuxetd'unecouverturechaudesurnospiedsdevantunfilmquétaine.Monbossm'énerve.Machambreestàl'envers.Lavaisselletraine,j'suistannéeestid'colissdetabarnak,j'aijusteenviedesacrerpendantdesheures,decrachermonvenin,demordre,dedirelecontrairedupremiervenu,del'offenser,deprovoqueruneguerre,delarégler,demeprendreunouplusieursamantsetdeleslarguerpournegarderquetoiàmescotésparcequetumefaissourirequandtoutvamaletquejenefaisquegueulersurunmondequinem'écoutepasvraimentparcequedanslefondtoutcequej'aienviededirec'est:occupez-vousdoncdemoi...

jeudi 2 octobre 2008

Mmm?

C'est quand j'ai plein de choses à faire et que j'essaie de me concentrer sur autre chose que je pense à toi. Et à ce moment là je me demande comment était ma vie avant que tu ne deviennes le soleil de ma tête. Je tourne autour de toi et ça m'étourdi.


J'ai peine à me rappeler qu'il était une époque lointaine où je ne connaissais pas ton existence.

Vomissures.

Les mots j'en mange. Je dévore des livres comme d'autres du pain au chocolat. Je souris la bouche pleine dans le métro; Je le sais que vous m'avez vu. Avouez donc. Quand je suis en phase boulimique, je peux lire (voire manger) 1 ou 2 livres par jour. Je vous jure, demandez à celle qui vit avec moi si vous ne me croyez pas. Durant ces "phases", je m'éloigne, comme dans un autre monde. Je cesse de m'alimenter, du moins, en apparence humaine et je me cloître dans ma chambre. Ah ! Certains diront que c'est de la paresse. Moi je vous dit que c'est indispensable à ma survis. Et ce n'est pas facile, parfois les phrases me restent au bord de la gorge, comme un trop-plein d'émotion qu'il faut tout digérer en même temps. Parfois, je pleure aux éclats, je braille de rire. Et vous ne voyez pas pourquoi. Je sais.

Et puis vient le silence. Le moment où je ne peux plus lire un mot de plus, sinon j'éclaterais. Je dors des jours durant, je rumine les dernières lettres ou un coin de page. Ma léthargie inquiète, bien sur, mais elle ne passe que trop rapidement à mon goût. Que voulez-vous, le temps presse.

Ensuite, les mots s'impatientent. Ils tapent, gratte et fouille. Ils remontent en bouillonnant jusqu'à ce que je n'aie d'autres choix que de vous les recrachez, chers lecteurs, avec dégoût parfois mais toujours avec soulagement.

Alors, que je vous entende encore une seule fois me dire : que tu as de l'imagination !

mercredi 1 octobre 2008


Les vagues n'arrêtent jamais, la tempête se calme, puis reprend de plus belle. J'étouffe. J'étouffe sans tes bras qui me serre comme la terre retient la mer. Je m'éparpille sans toi pour me contenir, sans ton air qui ne brule pas mes poumons. Je voudrais me rouler en boule contre toi et sucer mon pouce comme une enfant.

Les joies quotidiennes.


La bombe


Mon nouveau gérant : En passant, peux-tu essayer de ne pas chanter quand tu es à la caisse ?



La réaction

Hum... est-ce que je lâche ma job ? Non... quand même. Mieux vaut attendre et l'affronter. Mais... ah et puis, je pourrais lâcher ma job et aller chanter ailleurs. Ceci dit, je vais quand même attendre.

Tout ne tiens qu'à si peu...

---

---EDIT: en plus c'était : Give peace a chance !---

mardi 16 septembre 2008

Petit soldat de bois, petit soldat de blomb.

Si tu savais comme je t'aime,
petit soldat de bois,
si tu savais comme ta peine me fait mal,
je crois que tu pleurerais autant que moi.

Ta voix enjouée me crève le sang,
je glisse sur les notes,
comme on rempli un cahier,
je pleure le sort qu'on te réserve.

J'espère que tu lui donnes de l'amour
à notre petit soldat de plomb
il t'aime lui aussi, ne lui en veut pas
s'il pleure autant que moi.

Je me glace de l'entendre si las,
c'est dur à l'oreille, un soldat triste,
on lui a pris ce pour quoi il luttait,
ne lui fait pas faux bond, petit soldat de bois.

J'ai mal à votre contraste, mon amour,
toi si pur et si haut, lui qui touche au fond,
et moi qui pleure, petit soldat de bois,
dans l'espoir qu'à ton tour qui vient tu flotteras...

lundi 1 septembre 2008

Confession.

J'aurais aimé rester au lit jusqu'à midi en paressant, pour le simple plaisir de me coller contre toi. Ça aurait suffi à calmer mes angoisses et mon envie de me lever pour me trouver quelques choses à faire. J'aurais aimé ça.

J'aurais voulu que tu sois là pour me rassurer de te vouloir près de moi, pour que j'arrête de penser aux yeux de cet inconnu qui m'ont troublée plus que je ne vais l'admettre à qui que ce soit.

J'aurais aimé que tu prennes ta place auprès de moi, pour me sauver de m'inventer des amants qui n'ont plus des visages aussi inconnu qu'avant. J'attend le souffle court, je cherche une issue qui m'empêcherait de glisser dans cette trape qui s'ouvre devant moi.

Chéri, je n'ai pas touché sa peau mais si je n'y ai pas pensé mille fois depuis hier soir, je n'y ai pas pensé du tout.

jeudi 28 août 2008

Citation en deux temps.

Je suis tellement, et de loin, tellement plus intéressante lorsqu'on ne me connait pas.

**

C'est sur. Y'a juste les fuckés qui ont envie de faire des casses-têtes 3000 morceaux, et y'as juste les pires qui en viennent à bout. Les autres font juste se dire : «Heille hen, ça doit prend du temps mais maudit que c'est beau!»

**

Merci, pas d'autographe.

samedi 23 août 2008

Freaking out.

Je suis seule dans mon appartement avec un écriteau qui me confirme que je vais l'être jusqu'à mardi ou mercredi. J'écoute de la musique pop pour m'empêcher de hurler et je souhaite entendre ta voix ou sentir ta peau sous mes doigts en me disant que c'est réel, que tu es là, devant moi. J'ai mal à ma solitude. Elle me ronge. Je n'en peux plus du soleil, de l'ivresse, des gens souriants et de mon coeur vide. Je veux que quelqu'un me prenne dans ses bras et me flatte les cheveux. Je suis triste.

C'est tout.

vendredi 22 août 2008

Censure ?

Le soleil plombe, et dans le sable, des chaises, des filles en short, des couples, des hommes. Ils sont beaux. L'alcool glisse doucement dans mes veines, l'ivresse est subtile, mais comme une vieille amie, toujours présente en cas de besoin. L'air surchauffe. Les tambours raisonnent. L'ambiance est bonne. J'ai envie de mains sur mes hanches et de baisers brulants dans le cou et ailleurs. Et au travers de tout ces corps que je convoite, c'est toujours à toi que je pense. Tu ne sais pas ce que tu manques car quand je rentre après une journée de travail, c'est encore toi que je veux. Et je te veux maintenant.

vendredi 15 août 2008

Essay


She was siting on her wooden chair, gazing an obscur spot on her room's white walls. She would never admit she was thinking of him again, nor she would agree on the fact that waiting for his call at this time of the night was not only foolish but nearer to something more frightening, something closer to madness.

Still, she was. Perhaps if that would have been the only thing she was yearning for, she could have coped with it. But there was another call she was awaiting, and since she couldn't rely at all on her reason at this time of the night, there were only faith and prayers left in her fussy mind. And those, as proven many times before, weren't making a good blend.

Some would have said she was just...

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To be continued...

lundi 11 août 2008

Prière.

S'il-vous-plait, faites que ça fonctionne. Protégez-moi de mon perfectionniste qui me gruge et me juge indigne des miracles de la vie. Aidez-moi à rester authentique et confiante. Poussez-moi vers ce chemin auquel j'aspire pour évoluer. Parce que je sais que vous êtez à mes cotés dans mes moments de faiblesse autant que dans la joie, je souhaite de tout coeur garder la foi.

Merci.

O

Il pleut à grosses goûtes sur l'asphalte qui reprend une jolie teinte foncée. Pas une pluie amère de ces dernières semaines. Une vraie pluie d'été. Chaude.

Ça tombe fort et déjà l'eau s'accumule au centre de la ruelle pour aller se déverser dans les égoûts. On peut voir les goûtes tomber dans les flaques comme autant d'ondes qui ne s'aggrandiront pas faute de calme pour les admirer.

Il tonne gentiement, comme pour me gronder un peu d'être aussi las, sans pour autant me pousser à faire autre chose que me prélasser dans mon lit en regardant par la fenêtre.

Le ciel est magnifique.

M'ouaih

Comme pour me taquiner, mon compte Gmail est victime d'une erreur interne... je ne peux plus vérifier mes courriels entrants toutes les deux minutes. (J'exagère même pas, c'est presque plus 15 fois par minutes.) J'ai une audition à 9 heures ce soir, j'ai un rhume qui s'est déclenché dans toute sa force hier (donc mon mal de gorge a atteint son paroxysme ce matin), et j'ai le retour de ma grosse chienne de peur qui me donne envie de tout foutre en l'air pour la enième fois.

J'ai trop mangé, j'ai lu deux livres aujourd'hui, suis allée à la clinique et à la pharmacie. J'ai plus rien à faire sauf dormir.

Bleh.

Et tenter de séduire tout le monde à mon audition pour qu'ils me trouvent incroyable malgré ma voix de Janis sur un lendemain de brosse...


Edit : Et tout ça en omettant minutieusement de ne pas commencer un plan d'affaire pour lequel j'ai une rencontre demain que j'ai déjà repoussé d'une semaine...

dimanche 10 août 2008

La force de refuser

Certaines choses vous déplaisent, d'autres vous dégoûtent carrément. Mais savez vous dire non à tout ce qui n'est pas à la hauteur de vos rêves ? Au trop banal, au cliché qui ne vous fait pas plaisir mais vous endors, êtes-vous capable de refuser ?

J'ose croire qu'un jour je pourrai.

samedi 9 août 2008

Croquer dans la pomme.


Je viens de réaliser que, quand je regarde dans tes yeux verts, j'en oublie pour un moment ma croyance que tout ce monde va péter. J'oublie ma peur, mes tourments, mes hésitations, mes obsessions, mes convictions. Je ne pense qu'à sourire et à t'embrasser. Et ça me fait un bien énorme.

jeudi 7 août 2008

Un trop long silence...

Ce n'est pas faute d'avoir essayé... Je le jure, mes brouillons sont là pour prouver que j'ai tenté de coucher par écrit certaines de mes pensées. Seulement, ça tourne si vite, trop vite dans ma tête ces derniers temps. Est-ce d'avoir trop de temps libre, trop de ce temps précieux qui s'évapore si rapidement que j'ai envie de hurler et de le retenir ? Je regarde derrière moi et j'ai l'impression tenace de n'avoir rien fait ces derniers jours. Pourtant, si je m'arrête pour les raconter, j'ai effectivement fait plusieurs trucs plus ou moins intéressants. Ma vie se porte même très bien. Est-ce mon moi intérieur qui recommence à crier, celui que j'avais abattu à force de lui dire de se taire, que ce n'était pas le moment ? Il revit, il hurle sa rage de renaître, d'avoir été réveillé, et il me poursuit sans relâche à chaque pas que je fais de travers mon chemin. Il me rend folle.



J'ai cette furieuse et curieuse envie de bouger, d'être hyperactive, combiné étrangement à une envie de dormir sans fin.



Je suis écartelée.

mardi 29 juillet 2008

Ma peur du vide.

Je me suis toujours cachée derrière des activités et des emplois singuliers pour faire ressortir ce coté de moi que je voulais offrir aux autres. Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'on se retrouve loin de tout ça ? Je n'ai rien perdu de mon parcours mais je me sens soudainement vide. Comme si en dehors de ces preuves matérielles de ma réussite, je n'existe plus. Je me sens désarmée face au monde, comme si je n'avais plus rien à leur dire et que j'avais oublié quelles questions leur poser pour les comprendre.

Soudainement, j'ai peur de perdre ce qu'il me reste si je n'arrive pas à remplir de vide avec mon vrai moi.

Je suis maladroite.


Mais j'espère que c'est cute. (Enfin c'est ce que je me dis pour calmer mon ego blessé. Hahaha)
La photo n'a rien à voir, c'est plus une maladresse verbale de quelqu'un qui essait de bien faire et qui passe à coté. C'est aussi douloureux qu'un chute, n'est-ce pas mon amour ?

dimanche 27 juillet 2008

Décalage...

mardi
2002-02-05
Mon ordinateur affiche une heure erronée, est-ce un message ? Que s'est-il passé cette année là, peu de temps avant mon anniversaire ? J'ai beau chercher, rien ne me revient en tête. À moins que... ? Non. Je ne sais pas. J'ai oublié.
Étrange que tout cela.

S'accrocher pour éviter de couler.




Les mots que j'ai bu sont allés alourdir mon estomac, en laissant tout juste assez d'espace pour un bout de chocolat. Je t'attendais. Tu es arrivé tout souriant, avec une barbe de neuf jours qui te mangeait la moitié du visage, et je t'ai trouvé beau. Ta bouche me manquait. Je t'ai embrassé en espérant comme à chaque fois te transmettre autrement que par la parole, ces mots que je tais même si mes lèvres participent à l'action. Trop de questions que je refuse de déballer rapidement et qui me font sombrer avec chaque seconde dans un peu plus de folie. Heureusement, il y a ta bouche qui me sert de bouée. Alors va savoir pourquoi j'ai aussi souvent envie de coller la mienne contre la tienne... Je ne le dirai pas. :)

vendredi 25 juillet 2008

Shut.

Un calme que je réapprend à apprivoiser. J'entend les oiseaux, le chant du ventilateur et quelques voitures, à peine présente. Pas de traffic. Je souris. Le chat me quémande des calins, le piano repose tranquillement contre le mur, sa présence me rassure. Je sais que le frigo est rempli de bonnes choses, que j'ai déjà mangé et que la cuisine est propre. J'ai préparé la cour. Ce soir, je brulerai un peu de bois avec de qu'il me reste de résidus dans la tête. J'attend que le soleil se couche. Je vais bientot lui dire d'aller dormir, tellement j'ai hâte de me balancer, la tête sur ses genoux, en regardant le feu crépiter. La tempête est passée, et à la rencontre du fleuve et de la rivière, les deux me rendent aussi mon sourire...

jeudi 24 juillet 2008

La chute.

Le sol s'est ouvert sous mes pieds pour m'engloutir. Et moi j'ai crié, je me suis débattue. J'ai glissé, la chute était longue. Je me suis accrochée pour ne pas tomber mais je ne voyais plus la sortie, il faisait noir. La peur me serrait la gorge, je n'avais pas la force de remonter mais je ne voulais pas rester là. Quelqu'un a commencé à remplir le trou, j'ai hurlé de toutes mes forces mais des voix me murmuraient que ça allait passer, que tout irait bien. La terre entrait dans mes yeux et dans ma bouche, la boule de peur m'empêchait de l'avaler. J'ai perdu pied, la chute a continué, longtemps.

Les voix ont recommencé à murmurer, j'ai voulu me boucher les oreilles pour ne plus entendre, et seulement descendre, toucher le fond et y rester. Puis doucement du noir, tout est passé au gris. La lumière revenait et j'avais peine à comprendre ce qui se passait. Je suis ressortie de l'autre coté. Tu m'attendais, sereinement. Tu m'as souris et m'as tendu une rose en disant :

C'est beau, la Chine, n'est-ce pas ?

mercredi 23 juillet 2008

Pluie

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Je suis contente qu'il pleuve : le soleil et la bonne humeur des gens m'aurait franchement dérangée.

...

Peut-être qu'il pleut parce que je suis de mauvais poil.


Grrr.



Dépression (atmosphérique)

That I Would Be Good. - Alanis Morissette.



Pourrais-tu voir dans mes yeux que je te mens lorsque je souris en disant que tout va bien ? Pourrais-tu remarquer que je n'ai pas ma fougue habituelle lorsque je parle de mes projets ? Ou t'apercevoir que ma voix se brise lorsque je chante, que je chante beaucoup moins souvent qu'avant ? Pourrais-tu me prendre dans tes bras au lieu de me secouer si je mentionne l'envie de seulement dormir pour les prochains jours ? Tomberais-tu dans le panneau chaque fois que je te demande de terminer mon assiette avec un clin d'oeil, alors que je n'ai rien mangé (ou presque) ? Comprendrais-tu que toutes ces activités ne sont que des paravants pour masquer ma douleur ? Saisirais-tu la réelle cause de mes larmes ? Écouterais-tu les signaux que mon corps te lance ? Sentirais-tu que la femme qui t'aime s'évapore doucement à coté de toi ? Voudrais-tu me garder quand même près de toi ? Percerais-tu le mensonge si je te souris en disant que tout va bien...

mardi 22 juillet 2008

Franchise.

J'appelais avec l'intention de remettre ça au lendemain parce que j'avais une humeur de chien. Dans le genre, envie de mordre et/ou de frapper les gens avec un bâton. (Bon les chiens ne frappent pas les gens avec un bâton mais vous me suivez ? )

Je me disais que depuis le temps qu'on s'était vu, elle méritait mieux qu'un simple rendez-vous rapide où j'allais être neutre, pour éviter de me mettre à chialer sur ma vie.

Dring.

- Allo K. ?

- Oui ! Je n'espérais plus ton appel.

- Mais j'avais dit au top vers les 3h, il est justement 3:00.

- C'est vrai, alors ça fonctionne toujours ??

- Bien sur !

- Parfait on se rejoint là dans 40 minutes.

- Super à tout à l'heure !

--

Mmm, je suis pas la seule à qui ça arrive j'imagine. Je n'ai même pas eu le courage d'être lâche.

EDIT : Je me suis bien amusée, et je suis contente d'y être allée.

Frayeur Nocturne.


Le soir quand je tombe de fatigue trop tôt le soir, je prie pour passer la nuit à dormir. Certaines fois ça fonctionne, d'autres pas. Comme en ce moment. C'est toujours la même histoire, un premier réveil autour de 2:30. Dernière chance d'aller au toilette et de boire. Je retourne me coucher, j'essaie de dormir encore, mais je rêve, tout ce qu'il y a de mauvais en moi ressort à cette heure là. Alors je tourne, et les images défilent. Je me suis vu avec une barbe, de plusieurs jours. Et j'étais nue dans une douche avec un homme d'une quarantaine d'année et un autre garçon. L'homme était barbier mais le garçon essayait d'arranger ma coupe de cheveux (que j'avais aux épaules). L'homme reprend les ciseaux et sors de la douche, et je reste là à me dire qu'il faut que je rase cette barbe, jusqu'à ce que je m'aperçoive de l'incongruité de la chose.


L'homme me dit qu'il a trouvé un enfant dans la rue. L'enfant semble avoir été battu.


Dans mon rêve, je me réveille autour de 2:30 et je décide de faire des muffins aux bananes. Je suis un peu trop enthousiasme, comme si j'essayais de cacher ma peur. Avec une banane, je fais déborder le plat. Le bruit réveille l'homme qui dort dans le salon. Je vais le voir pour lui dire que je fais des muffins. Il me parle de l'enfant. Me dit de le garder, je dis Ok, mais je te le ramène tantot. Je donne une poupée à l'enfant (aussi grande que lui), que je crois être un garçon, il a un bleu au front et il lui manque des dents, il doit avoir 4 ans. Je dis à l'homme que je vais fermer la porte pour qu'il n'ait pas de lumière. Je montre à l'enfant comment ouvrir un moustiquaire dans le salon. Je me retourne. L'enfant s'est enfuit par la porte patio de la cuisine. Je ne vois que ce moustiquaire ouvert. Et je réalise que l'enfant est tombé en bas du balcon, et je me réveille avec le son d'un râlement horrible, pour réaliser qu'il n'est évidemment... que 3:26.

*
Je pense que j'ai tué l'enfant en moi.
*


Tout me parait menaçant, j'ai peur de sortir de ma chambre. La vue de l'horloge sur le mur me serait insuportable pour le moment. J'ai peur que la réalité se déforme. La nuit, je ne pourrais supporter de me savoir folle. Alors je reste emmurée dans ma chambre, à écrire. J'ai allumé la lumière vive du plafond et j'écoute de la musique douce. J'attend de retomber de sommeil ou que le soleil revienne faire briller mon coté positif. La noirceur m'envahit trop la nuit.


Dans ces cas-là, j'imagine ton coprs contre moi dans le lit, et comment j'aurais aimé m'éveiller dans tes bras, en sécurité, en sachant que je pouvais en profiter encore quelques heures...



lundi 21 juillet 2008

Dupé sera qui rira le premier.


"Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie" - Sun Tzu


J'ai incroyablement peur d'être démasquée. J'ai peur qu'un jour, il me regarde dans les yeux et me dise que je suis une imposteure. Que toute l'attention que je porte à cette passion ne s'est déclenché qu'à cause de lui et donc que par le fait même, mon intérêt n'est pas réel. Je me suis batie autour de tous ces gens.

Toujours eu ce sentiment de mentir aux autres. Leur faire croire que je suis dangereuse alors que je m'apprête à me rouler en boule et pleurer. Leur montrer ma naïveté alors que je pourrais ne faire qu'une seule bouchée d'eux. J'aime penser qu'un coté de moi leur est toujours innaccessible.

Sauf que.. parfois, ce coté, il devient lourd à porter. Je voudrais unique et entière, prendre une décision sans la renier le jour suivant, aimer une seule personne à la fois. Simplifier ma vie, quoi.

Au lieu de cela, je m'enfonce. Je souris, je prétend le contraire, je m'évertue à leur montrer que je suis en vie, résoluement en vie, alors que j'en crève. Comme une danse parfaitement exécuté alors que j'affirme ne pas savoir danser.


Foutaises. Je suis vide.

dimanche 20 juillet 2008

Vraiment ?


J'ai pensé rejoindre un présent qui ne cesse de s'échapper pendant que je cours à l'envers. Peut-être que si je cours assez vite, je pourrais remonter dans le passé. Là où vous êtes tous partis, en me laissant ici, à courir dans un futur incertain qui me terrifie parce que le présent passe trop rapidement. Je ne peux jamais l'attraper.

J'ai pensé que si je m'assoyais par terre pour ne plus bouger, je pourrais le laisser venir à moi. Assise dans le futur que je suis, si je cessais de penser assez longtemps, peut-être que j'ouvrirais les yeux et que ce serait le présent. Peut-être...

J'ai pensé aussi que j'avais tort. De vouloir contrôler ce que l'homme a appelé le temps. Parce que je n'en ai jamais eu la notion, comme si c'était un morceau brisé qu'ils avaient oublié de replacer à ma naissance. Sans doute que l'infirmière l'a mis dans un coin en attendant le réparateur et qu'ils m'ont laissé partir avant. Et pendant que la pauvre infirmière courrait derrière nous avec la pièce en disant : Attendez ! Votre enfant est brisée, vous devez apporter ce morceau avec vous ! Mon père a du appuyez sur l'accélérateur ce qui a eu pour effet de me propulser dans le futur de façon permanente.

Ceci dit. j'ai pensé que je pouvais reprendre le contrôle sur le temps quand même.

samedi 19 juillet 2008

Vengeance

Thief

J'ai tout repris. Non, j'ai tout pris. Tout ce que j'ai trouvé qui faisait mon affaire je l'ai glissé dans mes poches, sans aucune culpabilité. Pas après ce qu'ils m'ont fait. J'ai inspecté chaque parcelle des trésors qu'ils me confiaient sans y penser chaque jour et qu'ils avaient osé me laisser même après l'annonce de mon départ. J'ai tout raflé, et je suis sortie, le nez au vent, enfouir mon butin au fond d'un parc. Oeil pour oeil, dent pour dent. Je souriais, de mon air habituel, en espérant que personne ne lirait la rage muette sur mon visage. J'ai regardé par terre l'espace d'un instant; mes pieds y étaient toujours, je pouvais continuer. J'ai marché, j'ai croisé un parc mais celui là ne m'intéressait pas. J'ai marché plus loin. Je me rappelle vaguement avoir dépassé mon appartement. Sans importance, j'allais revenir sur mes pas bien plus tard. J'ai poursuivi ma route et les voitures qui semblaient toutes me pointer la bonne direction. Ça n'a pas été bien long, j'ai fini par y entrer par la porte de coté. Le jardin botanique. Je me suis arrêtée près de la fontaine. La lune m'a fait un clin d'oeil un peu au dessus de mon reflet. J'était au bon endroit. J'ai compté une quinzaine de pas vers l'ouest. Et j'ai attendu.

J'ai pris le foulard que j'avais sur la tête et en l'ouvrant, j'y ai déposé tout ce que j'avais pris. Le retour du balancier. J'ai fait un noeud au dessus, comme un baluchon un peu éphèmère avec lequel je n'aurais pas été bien loin. Je préfèrais enterrer ma haine. Avec précaution, j'ai ouvert le sol. Doucement, pour lui faire le moins de mal possible. J'ai fait disparaître le tout et je suis repartie sans me retourner.


On raconte qu'un homme aurait été pris, vers 4h du matin, à fouiller frénétiquement dans le sol à une quinzaine de pas d'une fontaine à l'entrée du jardin botanique. Il mentionnait avoir une carte menant à un trésor, qu'un dame fort gentille lui avais remis près de Berri alors qu'il lui avait demandé 2$ pour un café. En souriant, elle avait dit : J'ai quelque chose de mieux. D'une main, elle avait retiré une simple carte de sa poche, et avec l'autre avait agitée un objet brillant. Quelques instants plus tard, la carte et l'objet avaient changé de mains. Sans plus d'explication, elle était repartie. Il avait ensuite ajouté, à la suite de quoi la décision fut prise de l'interner, qu'il avait entendu rire lorsqu'il était entré dans le jardin, et puis que le rire ne s'était tut que lorsque la police était mystérieusement arrivée.

mercredi 16 juillet 2008

Garder le silence.

Malgré tout le chamboulement, j'ai une grande paix qui m'habite. Malgré mes craintes, mes angoisses, ma peur de tout gacher, je garde le cap. Je souris.

Et la vie me rend mon sourire.

Un jour j'arriverai à écrire ce que je garde fragilement sous silence.

Je suis heureuse.

jeudi 10 juillet 2008

Moment d'émotion.

Une autre partie de mon incompréhension face à la vie enfin levée.


Conversation entre moi et le gérant, que je vais affectueusement appeler : mon boss, pour l'occasion. (Parce que pas mal tout le monde est mon boss dans la compagnie haha)

Mon boss : En tout cas, je vais m'ennuyer de travailler avec toi, j'aurais pu personne avec qui m'astiner.

Moi : ...

Mon boss : C'est vrai dans le fond t'es une fille vraiment intelligente (moi vraiment touchée ), des fois tu l'es juste un peu trop.

Moi : Hein ?

Mon boss : Ben les filles trop intelligentes ça fait peur aux hommes, tu te trouveras jamais de gars qui va être capable d'avoir le dernier mot avec toi.

Moi : Crime ça doit bien exister quelqu'un de supérieur. (haha)

Mon boss : Oublie ça. Peut-être qu'un jour, tu vas finir par comprendre. T'es vraiment une fille bien.


*J'ai raccourcis la conversation parce que de mémoire, je suis pas très bonne pour rapporter fidèlement, mais j'ai été très émue pendant un moment de voir que mon gérant qui est quelqu'un de très gêné, me sort enfin le fond de sa pensée. Ah... :)

---

Ah.. s'il savait... ;)

mardi 8 juillet 2008

Le vertige (2e Partie)

Une personne d'apparence désorganisée ne fait pas le grand ménage sans raison (en avoir marre n'est pas assez fort pour en venir à bout croyez moi). Vous pouvez bien vous demander quelle mouche m'a piquée. Et bien, j'attend un visiteur, à qui j'aimerais me présenter comme neuve, avec tout juste ce qu'il faut de résidu de ma vie passée pour me rendre jolie.

Comme je l'ai mentionné plus tot, je me suis réveillée avec le soleil et j'ai commencé ce ménage presqu'aussitot. Des souvenirs refont surfaces. Des émotions enfouis. Des amitiés brisées, des passions stériles, des rêves oubliés.

Comme celui d'entrer au conservatoire d'art dramatique.

J'ai le vertige. Tout ça c'est la faute de la mouche.

Ménage intense (1ere partie)

Des débris de papier partout me rappelle qu'il fut une époque pas si lointaine, à peine 3 ans, où j'ai tenté plus mal que bien, d'aller au CEGEP. Des cartons, des lettres, des cahiers qui datent du secondaire, et pas que de ma dernière année. Des projets, des textes, encore des textes, des cris d'appel à l'aide, et re-texte. S'il existe un fil d'ariane qui remonte le cours de ma vie et qui s'enligne droit devant moi, on y retrouve deux constantes : je chante et j'écris. Et j'en laisse des traces partout... pourtant chose étrange, jusqu'à maintenant, je n'arrive pas à combiner les deux. Incapable d'écrire ce que je voudrais chanter.

Quand je me couche trop tôt...

c'est ça qui arrive. Avis aux intéressés, il fait clair à partir de 4h45 maintenant.

xxx

ps.: et je suis de très bonne humeur.

lundi 7 juillet 2008

Fatigue sur mes joues.

Est-ce que la fatigue est ce genre d'enclume qui vous tombent sur la tête sans prévenir ? Dans mon cas on dirait. Je mentirais cependant si je vous disais que je dors assez ces derniers jours. Mais je tiens le coup, je souris, je trouve la vie jolie et soudain, PAF, je suis de mauvaise humeur. Effrayant. Très effrayant pour moi, encore plus pour mon entourage peut-être.

*

Me laver de ma fatigue, suspendre ma peau sur un cintre pour la faire sécher, le soleil est chaud.

dimanche 6 juillet 2008

La fille.

Lorsqu'on la croisait sur la rue, on la détaillait rapidement de haut en bas.

Un bandeau bleu et blanc recouvrait ses cheveux courts, un t-shirt très simplement ajusté sur ses petits seins, l'absence de soutient-gorge, un jeans délavé et troué trop grand pour elle qui lui tombait sur les hanches laissant voir une fine bande de peau, et pour complèter le tout, détail inusité de cette description, une paire de talon haut. On voyait à son sourire que chaque détail, malgré les apparences, n'avait été laissé au hasard. Elle marchait tranquillement sur la rue et les gens étaient sensible à son passage. Elle était belle. Elle était libre.

Pause.

Période de chaos intérieur où les mots se bousculent à l'entrée de ma gorge, juste au dessus du coeur et des poumons. Vous savez là où ça serre lorsque tout nous échappe, que l'on s'est oublié, que l'on n'a pas dit ce qu'on voulait vraiment dit, qu'on permet à la vie de nous stresser. Oui vous savez. Je sais aussi.

Dans ma quête de bonheur et de paix intérieure, il y a un livre qui m'aide beaucoup et comme je viens d'en lire une page comme à chaque jour, je partage avec vous une partie de celle d'aujourd'hui qui va comme suit :

* Fais ce que tu peux , quoi qu'il advienne.
* Sois en paix avec toi-même.
* Trouve un travail que tu aimes.
* Vis simplement - pour le logement, la nourriture et les vêtements; débarrasse-toi de ce qui t'encombre.
* Entre en contact avec la nature chaque jour; sens la terre sous tes pieds.
* Fais de l'exercice physique en travaillant dur, en jardinant ou en marchant.
* Ne te fais pas de soucis; vis un jour à la fois.
* Chaque jour, partage quelque chose avec une autre personne; si tu vis seul, écris à quelqu'un; offre quelque chose, aide quelqu'un d'une façon ou d'une autre.
* Prend le temps de t'émerveiller devant la vie et le monde; trouve de l'humour où tu peux.
*Observe la vie qui se manifeste en toute choses.
* Sois bon envers les créatures.

- Cité de Loving and living the good life par Sarah Ban Breathnach dans Simple Abundance.

samedi 5 juillet 2008

sans titre

et puis j'ai embrassé le livre, juste comme ça, pour le remercier.

vendredi 4 juillet 2008

C'est fait.

Je tremble.



Je l'ai dit.



M'ont-ils cru ?

4th of July.

01H35 : JE NE DORS PAS.

Je pense que c'est clair.

Ici, sur mon coté de planète, il fait encore noir et pourtant, moi, j'ai les yeux ouverts. J'ai beau essayer, certaines nuits, le contact du drap contre ma peau nue dans la moiteur de ma chambre au 2e étage d'un bloc appartement à Montréal l'été, me déconcentre. Oui, oui, certainement. Ça me déconcentre.

Et mon cerveau passe en boucle des pensées musicales, obscènes, ménagères, d'ordre tout à fait banale et de la plus haute importance sans aucun schéma logique et aucune compassion pour ma petite personne voulant s'évader dans le sommeil. C'est fâchant, mes nouveaux draps avec des éléphants dessus sont siiii beaux.

J'aime dormir. J'aime dormir. J'ai dormir...

«Ben oui, j'aime ça moi, dormir...»

(Edit: Comment ça le soleil est déjà levé à 5h13 le matin ? ... et moi de murmuer... Mon précieux sommeil antique. pfff.)
--


Je pense que le ménage de ma chambre commence à presser, (non sérieux ? ) mes pensées gravitent entre les débris de ma vie qui jonchent le sol, et rebondissent vers moi au lieu de se perdre dans un coin de mur.

Mais je crois savoir la cause de mon insomnie combinée à mon cerveau hyperactif: aujourd'hui (enfin hier), j'ai fait le ménage de l'appart au complet (excluant ma chambre).


Tout y est passé, les rideaux, le derrière du divan. Nettoyer, ça remue les idées, et il se trouve que j'en ai pas mal qui trainent sous mes cheveux.

Merci.

Des suggestions ?

Si.

Ps.: C'est peut-être tordue mais j'espère de tout coeur donner ma démission aujourd'hui, on est quand même le 4 juillet...

jeudi 3 juillet 2008

Le parapluie.

«Si elle passait autant de temps à attendre, c'est qu'elle souhaitait inconsciemment qu'ils prennent une décision pour elle.»

La pluie tombait régulièrement sur les feuilles. Le son de l'eau qui s'écoulait lentement et tout aussi régulièrement dans les caniveaux était rassurant. Elle aimait aussi le bruit des pneus trempés sur la chaussé qui venait casser ce rythme trop régulier. C'était stimulant.

Elle avait laissé la porte grande ouverte pour garder cette odeur mouillée et le vent frais entrait en frolant les rideaux de l'appartement. Elle avait un peu froid. Pourtant, elle restait là, à observer le traffic sous cette pluie matinale, appréciant la brise qui venait durcir ses mamelons sous son t-shirt trop léger. Elle y prenait plaisir.

Dans toute histoire, à travers les descriptions, vient un moment où l'on voudrait savoir pourquoi le personnage se trouve là, et bien pour aller droit au but, cher lecteur, cette jeune demoiselle attend.

Elle attendait. En espérant s'hypnotiser dans l'instant présent, elle échouait sans cesse. Ce moment qui aurait pu être si joli s'il s'était arrêté juste avant était à présent gaché par ses éternels balancements entre un passé et un futur. Tout deux hors de contrôle. Comme ce frisson qui lui traverse le coprs quand elle se rappelle leurs nuits d'amour. Elle oscillait entre les deux, oubliant ce qui l'entourait, puisque trop fade pour se comparer à un souvenir embellie par l'attente. Le monde se déroulait devant ses yeux, à une vitesse folle, et parfois elle se réveillait en sursaut pour s'apercevoir que sa vie passait, et qu'elle ne faisait que sauter d'une semaine à l'autre sans autre but précis que d'avancer plus vite vers cette journée convoitée.

Dehors, la pluie s'intensifiait et les passants, aussi inutile que cela puisse paraître, défilait sous leur parapluie coloré. Quand on y pense, rien de mieux qu'un parapluie pour se créer un univers à soi. Elle les observait, convoitant leur bulle, enviant ceux qui s'y baladait à deux. Et ne pouvant être contrée, l'attente reprenait de plus belle. Un jour, elle aurait son parapluie avec lui.

Maintenant que nous savons qu'elle est en train d'attendre, une autre question s'impose. Pourquoi ? Voyons voir...

Elle n'attendait qu'un signe de sa part pour se fixer, éclairer ses idées à elle, incapable qu'elle était de se jeter à coeur perdu dans une relation ou d'en ressortir avant que l'autre ne l'entoure de sa réalité. Mais, il ne répondait pas et elle comptait les secondes, les goutes de pluie, les grains de poussière, et son désir grondait.

Un éclair de lucidité aurait pu la frapper à cet instant même mais je crois que c'en aurait été trop pour elle. Je me dois donc de vous expliquer ma théorie.

Peut-être qu'un jour, elle avait eu un parapluie. Peut-être qu'elle l'avait égaré, inscouciante qu'un jour, des mauvais temps couvriraient son monde ensoleillé. Peut-être qu'ensuite elle avait fait un bout de chemin, s'abritant ici et là, pour un jour arriver près de lui.

Et selon moi, ce qui arrive ensuite est d'un classique tel qu'il me répugne de sauter dans toutes ces flaques de clichés en vous les racontant. Mais c'est tellement beau que... bon voilà.

Sous ce parapluie, ils se sont embrassé, puis sont devenu charmant et charmée. Ils se sont aimé sans trop se poser de questions et tranquillement, il lui est entré dans la peau.

Pour revenir à notre point de départ, l'ombre au tableau se profile, quelques nuages, et 90% de probabilité d'averses. Un seul parapluie c'est bien beau pour deux, mais la distance, les aléas de la vie et le prix de l'essence séparent nos deux amants. Elle se retrouve donc expulsée du-dit parapluie.



À attendre...





mercredi 2 juillet 2008

À la carte.

Je nous croyais à l'abris.
Des petits problèmes
des tempêtes de l'âme
et de la mesquinerie.

J'ai péché par accès de
naïveté, mon trésor.

mardi 1 juillet 2008

Violence.


Envie de te mordre, de planter mes ongles dans ton dos, Montréal. Je m'aggripe à toi. Je me suis approchée lentement, je t'ai observée de loin avant de me décider. J'ai rodé, je suis entrée pour t'apprivoiser puis je suis repartie. Et j'ai attendu.

Que l'ennuie s'infiltre en moi, par tous les pores de ma peau, mes narines, mes ongles, mes yeux, jusqu'à ce que cette envie de violence me revienne. J'ai fait mes boîtes et je suis venue te rejoindre, Montréal.

Depuis un moment, j'ai envie de me perdre dans ton coeur, de descendre plus bas, de sombrer en toi, Montréal. Malgré ma peur, approche le moment où le fracas sera inévitable, je sortirai à ta rencontre, pour jouir de toi, pour réapprendre à t'aimer.

dimanche 29 juin 2008

Suivre l'étoile ou « Le début de la fin.»



Je n'ai jamais eu envie de faire ce travail-là de toute façon. Je n'ai jamais eu envie de faire ce travail-là de toute façon. Je n'ai jamais eu envie de faire ce travail-là de toute façon.

Je m'étais dit qu'en le répètant, j'aurais pu me convaincre, peut-être. Je me suis dit que j'allais éviter d'être triste, que j'allais m'en sauver d'avoir à faire mon deuil de ma routine, que j'allais me sentir libérée et forte, courageuse.

Je suis lâche.

---

J'aimais ce travail, j'en étais amoureuse, au point d'en être dépendante. Deux fois. Deux fois, je l'ai quitté en me disant que c'était fini, outrée lorsqu'il m'a murmuré à l'oreille : « Je te jure, tu vas finir par t'ennuyer.» Comme à un commandement, j'ai obéi. Et je me suis ennuyée.

Je suis revenue.

La première fois un peu sur la pointe des pieds, un peu réticante. Je l'ai quitté pour le premier boulot venu.

La deuxièment fois, comme un malaise, tu avais besoin de moi et moi de toi. J'ai voulu y mettre des conditions, tu as fais la sourde oreille. Tu as posé les tiennes, j'ai accepté, un peu à contrecoeur, en sachant que ce n'était pas tant la demande elle-même plus que la peine de savoir que tu avais besoin de la formuler. Trois mois, m'as-tu demandé. J'ai dit oui, promis, je reste au moins trois mois.

En terminant les cours, j'ai réalisé que je m'étais ré-habituée à toi, que j'étais confortable, comme un vieil amour, attirant parce qu'on est en terrain connue. L'attrait de la routine face à l'inconnu. J'ai craquée, et j'ai choisi de rester plus longtemps. *

Je me suis bercée d'illusions pendant quelques semaines. Je me suis endormie, peu à peu, dans tes bras chaque jour, j'ai senti le poison de la dépendance couler en moi.

Je crois que l'intoxication m'a réveillée. Mon corps et mon coeur se sont révoltés en bloc pour me dire que j'étais en train de me tuer, lentement, j'ai laissé mon âme rouiller.

Je ne chante plus sous la douche.

Je n'arrive plus à manger le matin.

J'ai mal au ventre.


L'amour ne fait pas mal, c'est l'absence d'amour qui blesse. (Citation dont j'ai, honteusement, oublié l'auteur.)

Trois mois. J'ai doublé le temps que tu espèrais de moi, et ça ne sera jamais assez.


Que dire de plus ? On a eu nos beaux moments, j'ai cru que ça marcherait, que c'était différent. Si les gens ne changent pas, alors le travail non plus. N'empêche que tu vas me manquer, pourtant, cette fois, de ce nouveau vide va naître quelque chose de beau. J'en suis sure.






* : Je crois bien, en y repensant, que ça été le début de la fin. C'est dur de renier un rêve. Ou de croire qu'on le fait. La fin elle, n'est pas encore complétée. J'y reviendrai.

mercredi 25 juin 2008

J'sais pas ou «L'attente»

Comme chaque fois que je me force à écrire alors que je ne suis pas inspirée, ça donne un texte de merde. Mais je ne veux plus avoir de regrets, ou diminuer jusqu'à froler le zéro. Je me suis aperçu que je vivais constamment dans l'attente d'une journée dans le futur, en prenant soin de repousser la date à chaque fois, on peut être en état d'attente perpetuelle (comme pour l'ouverture de Westmount *humour douteux que j'ai développé suite à mon travail pour *Atchou* ). Donc tout ça pour dire que vous êtes en train de lire mon refus d'attendre, je mords dans le présent !!

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Présent : ayoye !

Moi : Ah, euh... Scuse... Je peux mordre un peu moins fort ?

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mardi 24 juin 2008

Les femmes sont comme ça.

*Note* Merci de vous abstenir de tout jugement rapide concernant l'une ou l'autre des parties impliqués dans la conversation.


Résumé de mon incompréhension face à la vie.


Père : Il y a des choses que tu as a apprendre encore de la vie.

Moi : Toi aussi.

Père : Ben là je crois que j'en connais plus que toi.

Moi : Ça dépend sur quoi.

Père : Sur tout. Manque pas de respect s'il vous plait.

Moi: Bon, et bien je vais aller manquer de respect ailleurs.

Père : Je peux te faire la leçon et te conseiller sur plusieurs chose de la vie.

Moi : Bravo, ça te sert pas à grand chose de me faire la leçon. Je me débrouille. J'aimerais ça avoir un exemple à la place.

Père : Penses-tu tout savoir toi ?

Moi : Non justement, je cherche... comme tout le monde.

Père : C'est ça, moi j'ai acquis une certaine connaissance, plus que toi.

Moi : Moi je trouve que c'est pas mature de se vanter de ses connaissances à quelqu'un qui a 20 ans de moins.

Père : C'est moi qui t'aies montré ce que je sais de la vie.

Moi : Oui, ce que tu sais. Et moi j'apprend ce que je veux savoir. Et je continue à apprendre.

Père : Justement, élargis ton champs de connaissances.

Moi : Pourquoi tu dis ça...

Père : Ben là tu essaies de me faire la morale.

Moi: Oui. Pis tu le prends pas parce que je suis plus jeune.

Père : Ben justement, je sais ce que je veux plus que toi.

Moi : Et moi je sais que ce que tu veux c'est pas ça que je voudrais. J'essaye juste de comprendre la différence.

Père : Tu vas comprendre mieux tout sa plus tard. Toi c'est toi, et moi c'est autre chose.

Moi : Arrête donc avec tes «Tu vas comprendre plus tard»... heille, j'ai plus 12 ans. Je suis capable de raisonner en adulte comme tout le monde. C'est pas que je comprend pas...

Père: Ben faut ouvrir ses oreilles et être à l'écoute dans ce temps là.

Moi : ...mais y'a personne de parfait donc toi non plus que je sache et même si je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis, je ne suis pas en train de manquer de respect ou de t'accuser ou ... anyway.

Père : Ma fille.

Moi : J'tannée.

Père : Quelle période du mois là.

Moi : T'es pas drôle. Merci moi aussi ça va, en passant.

Père : Excuse-moi. Raconte moi ton voyage.

Moi : Ben là laisse faire, c'est pas le temps. On en reparlera.

Père : Tu te sauves.

Moi : C'est ça. C'est jamais toi.

Père : Tu fuis.

Moi : Non, j'me protège.

Père : Non, c'est pas le cas en ce moment.

Moi : Ben continue de le penser, après ça vient me dire que c'est moi qui écoute pas et qui comprend pas. Toi tu m'écoutes pas non plus.

Père : Les femmes vous êtes faites comme ça.

Moi : Ça doit être ça.

Père : Oui.

Moi : M'en va aller faire la femme ailleurs. Bye.

Père : xxxx


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Et ma santé mentale dans tout ça ?

Liberté + Inconnu = Peur ?

Je quitte mon emploi. Je donne ma démission le 7 juillet et ma derniere journée ne dépassera pas le 19 juillet. À partir du 20 Juillet, je serai de nouveau sans emploi. Le vide. La peur.


Et la liberté. De choisir.

On paye trop cher ce qu'on croit ne pas tenir entre nos mains.


.

À l'intérieur de moi ce vide. Je tend l'oreille, je tente d'écouter, en vain, une voix que j'étouffe depuis trop longtemps. Elle se tait, probablement en train d'attendre que je lui demande pardon.

...

Je suis désolée.

...

Toutes ces voix qui argumentent dans ma tête en espèrant avoir raison. Et dans mon coeur, un silence lourd à porter si ce n'est des rares mots qui tombent de mon stylos.

.

Je dois retrouver la foi.

lundi 23 juin 2008

Être une femme libérée...

...

Tu sais c'est pas si facile.

...

Sortie pour la soirée.

dimanche 22 juin 2008

Ce matin-là

-

Si je m'étais levé avec une idée de ce qui allait ce passer, je serais allée me coucher en position foetale dans ma douche dans le but de ratatiner assez pour manquer ce coup de fil.





Mais ça n'a pas été le cas.





Assise devant un ordi qui plante encore pendant que j'essaie d'installer un programme piraté pour la énième fois, je note que l'heure avance trop rapidement vers le moment où je vais devoir aller travailler.





DRING.


Conversation qui s'abat sur moi comme une averse. Avec possibilité de nuage sur ma tête pendant un temps indéfini.





Et dans ma tête une petite fille qui se demande: Papa, pourquoi tu pleures ?

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crédit image: http://www.sgeier.net/fractals/artwork.php




dimanche 8 juin 2008

Question.

De l'acouphène ou bien le son de la haine qui empli mes oreilles ?

Ah... c'est la même chose ?

jeudi 29 mai 2008

Ménage de printemps - Prise 2 ou «La bicyclette»


Je lui en ai voulu longtemps, à cette bicyclette. De toute la place qu'elle prenait sur mon balcon et dans ton coeur.
De cette liberté qu'elle t'offrait que je ne pouvais comprendre puisque j'avais juré de ne plus remonter sur de type
d'engin depuis que j'avais perdu le contrôle du mien, il y a presque 8 ans de ça.

Je lui en voulais d'autant plus que j'en avais peur. Peur de cet objet inerte qui prenait vie lorsque tu t'y assoyais pour
parcourir la ville des heures durant, sans revenir. J'aurais dû me méfier.

Dégonfler ses pneus ? Je ne sais pas ce que j'aurais bien pu faire pour éviter que cette journée là, je me retrouve
seule sur ce même balcon, à te regarder descendre les escaliers avec cette foutu bicyclette. Je ne sais pas non plus pourquoi je n'ai même pas bougé quand je t'ai vu, une fois en bas, te retourner une dernière fois, puis enfourcher ta
monture pour disparaître au détour d'un mur de briques. Cette fois là, tu n'es pas revenu, tu m'avais prévenue.

C'est vrai que j'ai pleuré, pas comme dans les films, j'avais le coeur trop serré pour qu'une larme ne s'évade jusque dans mes yeux. Pendant plusieurs semaines, j'ai couru jusqu'au balcon au moindre bruit, dans l'espoir que ce soit toi. Tu n'es pas revenu. Même si je déteste toujours autant les bicyclettes, j'ai fini par comprendre.

J'en ai mis du temps.

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image : http://artfiles.art.com/images/-/Miguel-Dominguez/Bicyclette-Est-Print-C10310423.jpeg

mardi 27 mai 2008

Une histoire qui pousse...

À venir

jeudi 22 mai 2008

Journal d'une plante.

Sur la rue de MONTLIEU, une voiture s’arrête,
Corbillard de naïveté,

Sur la rue de MONTLIEU, une fille en descend.
Sereine, confiante, suspecte.

Sur la rue de MONTLIEU, une porte s’ouvre
Sans grincer…

Sur la rue de MONTLIEU, une porte se ferme,
Interdiction de regarder,
Sinon pour la fouine, sinon pour le prisonnier.

Sur la rue de MONTLIEU, une transaction se joue.
Des millions à petite échelle, payez comptant, livraison immédiate.

Sur la rue de MONTLIEU, des vêtements qui glissent.
De trop ajustée à si peu vêtue, la peau de l’une se tend, l’autre se dresse.

Sur la rue de MONTLIEU, une porte s’ouvre et se referme…
Derrière moi, j’y ai laissé…oh vous savez…

Et tout ça pour un mois de loyer.

--
Image : http://laclairiere.site.voila.fr/Images/Atelier/Loth.jpg

jeudi 15 mai 2008

Ménage de printemps.

..


Tu as laissé comme une empreinte poussièreuse sur ma peau. Une odeur sans goût, une odeur de renfermé, de grenier, une odeur oublié. Tu es disparu un matin, le vent soufflait sur tes baskets, peut-être que tu t'es trompé de rue et que tu as décidé de ne jamais rentrer. Sur le coup, j'ai pas compris. Je me suis dit que ça passerait, que j'aurais la chance de tout t'expliquer, que ma bouche ferait enfin parler la tienne.




Ce que j'ai voulu oublier aussitot, c'est cette blessure profonde que je portais en moi, celle que tu as achevé d'agrandir en ne revenant pas. Je me suis demandé pourquoi c'était aussi douloureux de repenser à toi, pourquoi j'étais incapable de te laisser partir.


J'en ai mis du temps.
---

mercredi 14 mai 2008

J'ai peur.

J'ai peur d'être en train de me monter un grand bateau à moi-même, encore. J'ai peur de me faire des idées, de m'inventer des histoires. J'ai peur qu'un jour, je tende la main vers toi, pour me rendre compte que pendant tout ce temps, tu n'étais que le reflet de mon sourire dans le miroir embué de la salle de bain...

lundi 5 mai 2008

Papillon

Mon bonheur est si léger, je crains de le mettre en mots. Je lui ai longtemps couru après, comme un papillon et soudain, alors que je suis lasse, épuisée, découragée, au bout de tout, il est venu se poser sur le bout de mon nez. Je l'ai embrassé.

C'est drôle embrasser un papillon. Ça chatouille.

dimanche 27 avril 2008

Point.

J'ai jamais cru que j'me rendrais aussi loin Maman. Tous les soirs je vois des étoiles... dans leurs yeux. Elles sont pour moi et quelques fois, ils parlent même de décrocher la lune. Bien sur un seul d'entre eux pourraient me la ramener car après ma nuit deviendrait noire. C'est dur Maman d'avoir le ciel à ses pieds.C'est sur que, après quelques verres, j'arrive à oublier. Ça endort la petite voix dans ma tête. Ça la calme, elle me laisse danser en paix.

~

Ce soir il a neigé. Dans ma tête, dans mes veines, j'ai touché le ciel Maman. C'est lui je l'ai trouvé, on est allé sur la lune ensemble. Il fait froid là haut, Maman. Et noir aussi. J'ai peur. J'ai froid.

Peur. Froid. Noir. Froid. Peur. Noir.

Froid. Froid. Froid.

J'ai décroché la lune, il fait noir. Pardonne-moi, Maman.

mercredi 16 avril 2008

Je suis une mosaïque.


Oui, c'est vrai. Un ramassi de souvenirs, de bribes de conversations glanées ici et là, de baisers donnés à des inconnus, de corps offerts à mes yeux pour la première fois, de journés, de minutes, de secondes, je les accumule sur mon dos, au creux de mes reins. J'avance lentement, avec ma mosaïque. Je suis cette mosaïque. Comme un tableau infiniment grand qui s'étire dans une spirale étourdissante de couleurs. C'est moi, la mosaïque. Selon mon humeur, les motifs qui s'y impriment, changent. De noir violacé, je passe à rose, vert, bleu... une multitude de forme qui s'imbrique l'une dans l'autre, une partie de moi, une partie de vous, je n'ai pas toujours votre autorisation.


Je pourrais en avoir honte, je pourrais m'en cacher... ou essayer de me retrouver moi, l'unique. Mais si c'était ça ma vie ? Et si cet assemblement de morceaux de verre si légers, était le but ultime de mon passage sur terre ? Un millier de sourires sur mon visage. Je suis une mosaïque. Aime-moi.

mardi 15 avril 2008

Comme une allumette.

Ton corps comme un aimant en se retirant m'attire. Quel supplice que d'essayer d'y échapper. Je tire... sur la couverture. Mon corps comme un immense point d'intérogation, comme une question qu'on ne pose qu'en chuchotant, le souffle court, s'épouse avec le tien. M'aimes-tu ? Lovée contre toi, je sens ton coeur qui bat. Embrasse-moi, serre-moi, caresse-moi. Pour qu'en concert, les braises qui sommeillaient sous mes hanches s'enflamment. Je brule sous tes doigts, touche-moi. Baise-moi, jusqu'à ce que, entièrement consummée, mon feu vienne mourir entre tes lèvres. Pour renaître au matin, comme un phoenix contre ton sein.

jeudi 3 avril 2008

Unir ma vie à la tienne.

Il ne m'a pas encore vu. Dans quelques heures, je vais me montrer à lui, aussi cru que la première fois, avec peut-être... le maquillage en plus. Nous savons tous les deux où l'autre se trouve, essayant sans doute d'imaginer ce qu'il fait et à quoi il pense, mais il est préférable que nous restions chacun où nous sommes. En appliquant mon mascara, je retiens un tremblement. J'espère qu'il va me trouver aussi belle. J'ai beau respirer par le nez, mon coeur virevolte comme un fou. Je me demande si ma mère s'est senti comme ça elle aussi. Je regarde son portrait à coté de moi. J'aurais aimé qu'elle soit là pour me dire que tout va bien se passer. Je regarde l'heure, il est temps de mettre la robe. J'ose à peine la toucher tellement elle est belle. Elle est faite pour moi, je vais rayonner.Le bruissement du tissus me murmure des choses jolies pour me rassurer, je souris un peu, mais pas moyen de me détendre.
....

Je suis prête, l'heure arrive et il m'est impossible de reculer maintenant. Le vertige me prend... et si je ne suis pas à la hauteur ? Une voix murmure dans ma tête: «T'inquiète pas, tu le seras.»
J'arrête de respirer une seconde, mon coeur cogne comme un fou contre mes poumons, l'air me brûle. Je relâche mon souffle. Quelqu'un que je ne vois même pas me dit que je dois y aller. Je descend les escaliers doucement, je cherche mon air, voilà dans 2 minutes... Je vais monter sur scène. Le grand rideau noir me sourit comme un vieil ami, il m'a souvent vu dans cet état là, il sait que ça passera.

dimanche 30 mars 2008

Mon coeur... comme une pelote à épingle.

Chaque minute de retard, une aiguille.
Chaque seconde de plus sans recevoir le coup de fil promis, dix aiguilles.
Chaque «Ah je m'excuse, j'ai complètement oublié!», cent aiguilles.
Chaque «Désolé, il faut vraiment que je parte» après qu'on ait fait l'amour, mille aiguilles.
Chaque fois, je me disais que tu finirais par les enlever une à une. Jusqu'à ce que je m'apercoive que chaque fois que tu en retirais une, je n'arrivais plus à compter celle qui se rajoutaient.
J'ai mis du temps à comprendre que j'étais la seule à pouvoir refuser, à pouvoir comprendre et partir, à pouvoir pardonner.
Merci, grâce à toi, j'ai ouvert les yeux. J'ai rencontré un type bien qui n'a pas pu ôter ces épingles à ma place, mais il me souriait et jamais aucune autre n'est venu se planter dans mon petit coeur.

Je me suis mise à la couture depuis. Je me confectionne de jolies robes, celle que tu répugnais tant à me voir porter, de peur que je puisse me rendre compte que j'étais belle moi aussi. Mais sincèrement, de mon coté, je te trouve beaucoup plus beau depuis que je t'ai empaillé. Tu m'es surtout très utile... quand j'ai besoin d'une pelote à épingles.

mardi 25 mars 2008

Pendant ce temps, je continue de sourire...

Je sais que je n'ai pas dit grand chose. J'étais terrifiée, comme une enfant devant son premier «crush» qui croit que tout est magique et que tout va se mettre en place par hasard. Il n'y a pas de hasard. C'est pour ça que j'ai oublié de te poser un paquet de questions. Je ne voulais pas t'ennuyer avec ça. Comme: Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas regardé dans les yeux ? (Es-tu seulement capable de te regarder dans un miroir ?) Pourquoi n'as-tu rien dit ? (T'arrive t'il de réellement dire quelque chose ?) J'ai voulu voir ton potentiel plus que ce que tu avais à m'offrir sur le moment. Je me suis dit qu'en te donnant ce que je pouvais, qu'en arrachant un bout de moi, peut-être que j'arriverais à allumer cette lueur que je voulais voir apparaître sur ton visage. Ça n'a pas fonctionné. Je t'ai regardé partir, abasourdie, insconciente sur le coup de tout ce que ça avait voulu dire à mes yeux. J'y ai laissé une part de moi-même un peu plus grande que je ne le croyais, et en ai gagné une autre, toute petite, étrangère, nouvelle. J'ai une autre question : t'étais-tu aperçu qu'elle était percée ? ( Un joli losange bleu, comme une signature de ton passage en moi. Merci du cadeau. ) Ceci dit, en y repensant, j'ai eu la vague impression que tu étais en train de te noyer. C'est peut-être moi, mais en te voyant là, te débattre, j'ai voulu sauter. Je me suis rappelé un peu trop tard que je ne savais pas nager. Je suis donc revenue doucement sur le plancher des vaches. Et malgré toute la peine que j'ai eu à te regarder couler, je me suis dit que, somme toute, j'allais continuer de sourire...

lundi 24 mars 2008

La petite marquise

Elle est si jolie
La petite Marquise
Des souliers neufs
Et un foulard brodé
On se plait à la regarder
Descendre la rue sagement

Elle fait tourner les têtes
La petite Marquise
Sa peau est blanche
Ses cheveux sauvages
On ne se lasse de l'admirer
Dans ses yeux danse la lumière

Ce qu’elle est charmante
La petite Marquise
On lui offre des cadeaux
On la gâte, oui on peut dire
Qu’elle est à croquer
Dans ses nouveaux atours

On prend bien soin d’elle
La petite Marquise
On l’aime, on la cajole
On joue avec elle
On la couvre de caresse
Parfois même un peu trop

Mais elle ne dit rien
La petite Marquise
Ses yeux filtrent la pluie
Personne ne lui dit
Qu’elle est trop jeune
Pour connaître ces jeux-là

Elle rêve de s’envoler
La petite Marquise
D’ouvrir grandes ses ailes
D’étreindre les nuages
De visiter l’ailleurs
Et voir si c’est aussi étrange

Elle choisi d’oublier
La petite Marquise
Elle a perdu son foulard
Et ôté ses souliers
Juste avant de sortir
Elle sourit et part doucement…

Premier Jet. 29/01/06

samedi 22 mars 2008

Un jour de printemps ou « Pensées décousues sur la rive sud»

C'était un jour de printemps mais on avait peine à y croire tellement la blancheur hivernale tardait à s'estomper. Moi qui avait eu peur que mon premier hiver en ville soit moche et gris, voire même brunâtre, j'avais été servi. Avec le retour du beau temps au menu, ces gracieuses congères d'autrefois allaient fondre, menaçant ainsi d'inonder toute l'île de Montréal. J'allais devoir apprendre à nager. J'avais plutot décidé de m'enfuir pour la fin de semaine.

Notre histoire débutait donc dans un bus, à mon étonnement assez plein, qui voguait en direction de Sorel, sur cette charmante Route 132. Le paysage industrialisé et morne qui défilait allait bientôt laisser place aux arbres longeant un fleuve, lequel ne scintillait pas, j'étais déçue, ayant oublié l'immense quantité de neige qui l'abrillerait.

Bref, l'histoire commençait plutot dans le bleu des yeux brillants de ce bébé me dévisageant du haut des cuisses de sa mère. Elle était seule. Je veux dire, évidemment dans l'autobus tout le monde pouvait voir qu'elle n'était pas accompagnée, mais à la voir serrer son enfant contre elle, comme un bouclier, je devinais ou plutot, mon intuition me disait que le père ne se trouvait ni au point de départ, ni au point d'arrivé de ce trajet d'autobus un peu trop long pour voyager seule avec un si petit bout d'humain et les accessoires à trimballer avec lui.

J'ai souris pendant qu'elle détournait la tête et, à la dernière minute, elle m'a vu. Ses yeux sont revenu sur moi et sa jolie bouche a esquissé un sourire. Elle portait des verres fumés qui lui mangeait la moitié du visage, comme si voir au travers d'eux la protégeait de quelque chose, peut-être d'être blessée à nouveau ou simplement du reflet de la neige en ce jour de mars encore trop froid.

Je me suis surprise à penser qu'à partir du moment où une femme porte un enfant, elle n'était plus seule dans sa tête quand venait le moment de trouver un autre homme. Est-ce qu'on hérite d'une petite voix intérieure qui nous mets en garde contre ceux qui ne seront pas apte à prendre soin de soi et d'un petit ? J'essayais d'imaginer comment je réussirais à trouver quelqu'un en étant deux et pas juste moi-même. Aïe...

Je me demandais pourquoi il était parti, et s'il avait eu le temps d'apercevoir le bout du nez de la jolie frimousse que j'avais devant moi. Et à ce moment, elle a enlevé ses lunettes fumées, j'ai pu voir ses yeux et son visage en entier, elle était belle. Un petit quelque chose se dégageait d'elle qui donnait envie de la protéger. J'aurais voulu être un homme pour lui dire que je m'occuperais d'elle et de la petite, et que plus jamais elle n'aurait à prendre l'autobus toute seule, un bambin sur les genoux et le coeur au fond de sa poche. Mais comme ce n'était pas le cas, aussi bien oublier ça tout de suite, j'ai souris. Elle m'a rendu le sourire. Il y avait un je-ne-sais-quoi dans ses yeux qui confirmait mes soupçons, elle a remis les lunettes.

J'ai laissé mon regard errer. Le trajet tirait à sa fin, le bébé s'était endormi. Chaque fois que ses yeux croisaient les miens derrière ses verres noirs, la jeune maman me renvoyait mon sourire comme un miroir. C'était un peu troublant.

Je me suis vu à sa place, remettre l'enfant dans le porteur, lui replacer son foulard, prendre le tout sur son dos et aggriper le sac d'une main. Je l'ai regardé descendre l'allée, puis les marches de l'autobus. L'espace d'un court instant, je me suis dit qu'elle avait beaucoup de courage. En lisant, le nom de la rue qu'elle allait emprunter, mon cerveau encore un peu embrouillé a changé une lettre pour que j'y lise:
RUE de la PRIÈRE.

Je ne savais pas si j'allais prier pour elle, mais j'allais pour sure y penser et lui envoyer de l'amour. Nous étions tous passé au travers de l'hiver, le printemps revenait et le soleil la réchaufferait elle aussi tôt ou tard.

mercredi 19 mars 2008

Mais que faire de tous ces hommes, de toutes ces femmes qui ne demandent qu’à être aimé ?

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RÉPONSE DU PUBLIC.
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«On continuera de les aimer, jusqu'à notre dernier souffle. On ne peut faire autrement, tu sais. Ils nous ouvrent grand les bras et leur chaleur nous est si réconfortante. On les aime, le temps d'une nuit, le temps d'une vie, c'est si vite passé de toute façon. »

«Ils sont nombreux, sans aucun doute c'est difficile de tous les avoir. C'est pourquoi je les embrasse, pas juste avec ma bouche, mais avec mes yeux, mon âme, mon coeur. Je crois bien qu'il est assez grand pour tous les aimer. »

« On les brule, comme des papillons sur une lumière. On les brule avec toute la passion dont on est capable. Ceux qui survive...eh bien, rendu là, je ne sais plus quoi faire d'eux.»

« C'est bon son idée... Et si on faisait un grand feu ? Un grand feu de Saint-Jean, et on l'alimentera avec toutes ces personnes qui ne demande qu'à être brulée. À la fin, on aura qu'à sauter dedans nous aussi...»

« On les oublie, l'un après l'une après l'autre. Aucun d'eux n'est identique, ils se ressembles tous. Peut-être qu'en allant plus vite ?»

« On les aime, tout simplement.»

« Je connais quelqu'un qui a décidé de ne rien faire.»

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Merci c'est tout le temps que nous avions.

vendredi 14 mars 2008

Danse avec moi.


Non.

Mot de trois lettres, très court. On hésite à le prononcer, on le murmure, on le garde pour soi, on l'empile dans ses tiroirs de peur d'avoir à le resortir. Il nous crispe le coprs, nous donne des sueurs froides...

Oui.

Autre mot court. On le crie, on l'utilise à tort et à travers, on l'use, on le soupire, on le mange, on l'offre à qui le veut bien. Il nous fait ouvrir les jambes, tendre la main...

Encore.

J'en veux plus. Société de consommation qui en redemande, moins de non, plus de oui, plus encore. Puisqu'on n'est jamais satisfait aussi bien être honnête et le dire. J'en veux encore.

Je t'aime.

On en oublie la signification, l'amour est à la mode, on doit aimer notre travail, notre quartier, notre homme et même l'hiver s'il faut mais on doit aimer à tout prix, avoir des passions à défaut de quoi, notre existence ne vaut même pas la peine d'être mentionnée.

Oui, Je t'aime, moi non plus, encore s'il te plait, non revient, ne pars pas...

mercredi 12 mars 2008

Il n'a fait que passer...

Pour celui qui le lira.
Les deux pieds dans le sable, elle emplissait ses narines de l'air marin. Le soir tombait, et le soleil jouait à la cachette avec la lune qui se pointait de l'autre coté de l'océan. Ils étaient beaux à voir. Ses yeux lui disaient de sourire aux mouettes qui en frolaient la surface liquide d'une seule aile pour repartir en tourbillonnant au dessus de l'eau. Et c'est ce qu'elle faisait, à pleine bouche, de toutes ses gencives et de toutes ses dents, elle souriait à la nature qui l'enveloppait. Elle souriait au vent un peu frais qui lui caressait la joue, aux vagues qui lui lèchait presque les pieds, aux cigales qui ne chantaient que pour elle ce soir, ce soir... Elle se sentait comme une reine. Elle esquissa quelques pas de danse, pieds nus sur la plage. La brise fit voler sa jupe doucement au dessus de ses genoux, et à ce moment là, elle fut belle. Son rire déchira la nuit; un oiseau lui répondit, au loin. Elle fit une révérence à son public et son regard se posa sur le gros rocher derrière elle. Son coeur se serra. L'été avait voulu rester mais Septembre était revenu quand même et l'avait chassé, non sans misère, en lui enlevant quelques degrés ici et là, si bien qu'il avait plié bagages en lui laissant cette dernière journée, comme une promesse qu'il reviendrait l'an prochain. Elle était donc venu lui dire aurevoir, elle, fille de la terre, reine d'un soir à qui on avait repris trop vite un cadeau qu'elle voulait garder. Elle lui souffla un baiser, ses yeux luisaient. Elle ne pleurait pas, lui si joyeux, détestait le chagrin et de toute façon, elle avait oublié comment. Elle alla s'asseoir sur le rocher, celui où elle s'était trouvée la première fois qu'elle l'avait remarqué. En fixant l'horizon, elle enroula ses bras autour de ses jambes, elle sembla rétrécir jusqu'à se faire toute petite. Elle ne bougea plus. Tout ce que l'on pouvait voir était ses pupilles qui brillaient dans le noir. Personne ne savait qu'elle s'était enfuie.

Elle avait parcouru 19 kilomètres sans souliers pour rejoindre l'océan, tout au bout de la côte Ouest. Lorsqu'on la retrouva, le sel avait fait gonfler sa jolie peau et la glace s'était prise dans ses cheveux. Elle voulait que l'été revienne. Il n'avait fait que passer...

samedi 8 mars 2008

Le piège de la création ou «Ce que vous pensez de ce que les gens pensent qu'ils savent sur ce que vous pensez»

FRAGMENTS DE TEXTE
À force de toujours vouloir bien faire, on bloque la vraie création. Celle qui vient de l'intérieur, celle qui nous fait sentir comme si on étale nos tripes à la face du monde. Y a -t'il une limite entre l'art et l'exhibitionnisme ? Est-ce que quelqu'un fait vraiment une distinction ? Alors la peur des autres ou pire de ce qu'ils peuvent bien penser nous attrape, nous hâche, nous broie jusqu'à plus rien d'important. Ça vaut bien une petite mort.
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Alors commence la ronde des apparences. Vous savez, quand on laisse les mots se coincer au fond de notre gorge avec l'impression terrible que même s'ils sortent à partir de maintenant, il est déjà trop tard. Que le moment a fui, entouré d'anges silencieux aux oreilles des autres mais qui éclatent de rire, d'un rire féroce dans les votres (vos oreilles) jusqu'à ce que vous entendiez votre propre rire se casser le nez sur un miroir (surement le votre aussi).
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Quand vous avez oublié momentanement qui vous êtes par peur de déplaire, quand vous pensez plus longtemps que quelques secondes à toutes phrases non-destinées à un discours devant dix personnes et plus, quand la peur de paraître faible vous mord les entrailles et/ou l'entrejambe : vous vous êtez plantés.
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J'ai une confidence à vous faire: je me suis plantée. Pire, l'extérieur de mon pot me semble si étrange que j'ai peine à en sortir. Je vous vois, de l'autre coté, dans une autre terre, et je tremble. L'insécurité fait dire de nombreuses bêtises à l'homme.
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Si j'avais su vous parlez de moi au bon moment, peut-être seriez-vous restés...

samedi 26 janvier 2008

En plus ce soir le lit est froid.

Je voudrais bien pouvoir dormir. Même que je suis cliniquement épuisée mais je souffre aussi d'un second problème et le diagnostique est sans appel: insomnie. J'ai bu une tisane, pris un bain chaud, tenté quelques-uns de ces trucs de grand-mères qui marchent-obligé-sinon-où-va-le-monde, mais cette fois mon cerveau refuse de lâcher prise. Je ne dors pas. Et je me rappelle toutes ces fois où j'avais quelqu'un avec qui partager mon lit et qu'aussitot que ma tête touchait l'oreiller (ou son épaule), je m'endormais comme un bébé. Où sont ces anges ? Pas ici. Du moins, ils se regroupent là où je ne peux les voir. Cependant, ils se doivent d'être quelque part puisque je les entends passer. Les voilà qui repassent. J'approche du moment où je vais, non pas retirer, mais arracher les piles de mon horloge de cuisine.
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C'est fait.

Merci, c'est tout pour ce soir, allez, rentrez chez vous, le spectacle est terminé.

jeudi 24 janvier 2008

Planter des graines

Et puis chaque fois que j'ai voulu lui écrire je m'en suis abstenue. Comme si je m'interdisais d'avoir tout sentiment pour lui, comme s'il me l'avait défendu. C'était presque ce qu'il avait fait. Pourtant je n'avais pas demandé à le revoir, moi. J'étais juste bien heureuse de l'attention qu'il m'avait accordée et je prenais bien garde à ne pas gâcher ce moment de pure jouissance. Des graines d'amour, c'est ce que j'avais semé en moi en espérant que quelqu'un voudrait bien les arroser. Je les voulais grandes, je voulais les crier au monde entier, de joie, de peine, mais de quelque chose. Pas du vent, je n'avais pas semé de tempête, je récoltais du vide. Où avais-je bien pu me tromper... Je ne sais pas. À présent, j'attendais. D'une attente lourde, sans bruit, en sachant que rien d'autre ne saurait me contenter. J'attendais dans l'escalier, j'attendais sous la douche, sur mon lit, devant la cuisinière. Je voulais qu'il revienne poursuivre cette étreinte trop brève à mes sens. Je voulais m'oublier dans ses bras une heure de plus, juste une petite heure. Ce n'était pas trop demander je crois. Patiemment je comptais les jours, je les vivais, chacun d'eux plus intensément que la veille. Chaque fois bénissant ces heures où mon coprs avait dégusté le sien. C'était fini. Pour le moment. J'avais planté des graines d'amour dans mon ventre, dans l'espoir que quelqu'un les arose. Mais lui était arrivé avec un parapluie...