mardi 24 novembre 2009

Atto d'amore

"I think I love you"

Elle avait dit ça d'un souffle, dans un murmure grave, et s'était tue. Elle retenait sa respiration et le regardait d'un air désolée, l'air de vouloir dire " Je savais que ça viendrait, j'ai pas fait exprès je te jure". L'air d'une gamine prise en faute, qui admet son larcin en se disant qu'on la pardonnera plus facilement.

Ses pieds qui se balançait sous la chaise, une mèche sur l'oeil qui ne voulait jamais rester derrière son oreille, elle fixait le plancher et lui la regardait attentivement.

Il aimait ses yeux brillants lorsqu'elle parlait d'à peu près tout, surtout en parlant de rien, lorsqu'elle riait. Il aimait la pointe de ses seins lorsqu'elle se cambrait pour qu'il l'embrasse, la douceur de sa peau et la chute de ses reins. Il aimait sa voix, lorsqu'elle chantait et lorsqu'elle gémissait de plaisir dans ses bras.

Il ferma les yeux un instant pour bien y penser. "I love you Sophia" Il ouvrit les yeux.

Elle n'était plus là.

mardi 17 novembre 2009

L'idée que je me fais d'un amant.

Assise sur tes genoux, je parle candidement. Tu m'écoutes. J'ai les yeux grand ouverts sur toi, je me sens bien. Je t'embrasse, on rigole.

C'est un secret.

vendredi 13 novembre 2009

Contraste en ce vendredi 13.

Le coeur qui brûle et qui avale tout, du plomb aux commissures des lèvres, le sourire impossible, la bouche qui traîne par terre. L'envie sourde de s'endormir, de boire tout l'alcool de la ville, de décoller, de s'engourdir de sexe.

Et puis au détour d'un sourire sur St-Denis reprendre espoir l'espace d'un moment, les dents fières, le regard perçant, avancant le coeur flottant sur ces notes féériques qui emplissent l'air de la station Berri.

Merci à vous deux, Monsieur le camelot et Monsieur le chinois qui jouait de la flûte traversière: vous avez fait ma soirée.