samedi 26 janvier 2008

En plus ce soir le lit est froid.

Je voudrais bien pouvoir dormir. Même que je suis cliniquement épuisée mais je souffre aussi d'un second problème et le diagnostique est sans appel: insomnie. J'ai bu une tisane, pris un bain chaud, tenté quelques-uns de ces trucs de grand-mères qui marchent-obligé-sinon-où-va-le-monde, mais cette fois mon cerveau refuse de lâcher prise. Je ne dors pas. Et je me rappelle toutes ces fois où j'avais quelqu'un avec qui partager mon lit et qu'aussitot que ma tête touchait l'oreiller (ou son épaule), je m'endormais comme un bébé. Où sont ces anges ? Pas ici. Du moins, ils se regroupent là où je ne peux les voir. Cependant, ils se doivent d'être quelque part puisque je les entends passer. Les voilà qui repassent. J'approche du moment où je vais, non pas retirer, mais arracher les piles de mon horloge de cuisine.
***
C'est fait.

Merci, c'est tout pour ce soir, allez, rentrez chez vous, le spectacle est terminé.

jeudi 24 janvier 2008

Planter des graines

Et puis chaque fois que j'ai voulu lui écrire je m'en suis abstenue. Comme si je m'interdisais d'avoir tout sentiment pour lui, comme s'il me l'avait défendu. C'était presque ce qu'il avait fait. Pourtant je n'avais pas demandé à le revoir, moi. J'étais juste bien heureuse de l'attention qu'il m'avait accordée et je prenais bien garde à ne pas gâcher ce moment de pure jouissance. Des graines d'amour, c'est ce que j'avais semé en moi en espérant que quelqu'un voudrait bien les arroser. Je les voulais grandes, je voulais les crier au monde entier, de joie, de peine, mais de quelque chose. Pas du vent, je n'avais pas semé de tempête, je récoltais du vide. Où avais-je bien pu me tromper... Je ne sais pas. À présent, j'attendais. D'une attente lourde, sans bruit, en sachant que rien d'autre ne saurait me contenter. J'attendais dans l'escalier, j'attendais sous la douche, sur mon lit, devant la cuisinière. Je voulais qu'il revienne poursuivre cette étreinte trop brève à mes sens. Je voulais m'oublier dans ses bras une heure de plus, juste une petite heure. Ce n'était pas trop demander je crois. Patiemment je comptais les jours, je les vivais, chacun d'eux plus intensément que la veille. Chaque fois bénissant ces heures où mon coprs avait dégusté le sien. C'était fini. Pour le moment. J'avais planté des graines d'amour dans mon ventre, dans l'espoir que quelqu'un les arose. Mais lui était arrivé avec un parapluie...