lundi 18 novembre 2013

Version papier

J'avais besoin de reprendre contact. D'ouvrir l'écorce, de grandir, pousser, éclater de mille feux sous l'arbre.

L'hiver est resté trop longtemps.

Crever plutôt. Crever plutôt que de mourir. Crever la bulle, lécher la pulsation de la musique dans mon sang. Éteindre ce qui est dit, trouver le fleuri. Peindre la migration des sauvages à travers le temps. De toi à moi, de moi à toi. Peut-être que le temps nous le rendra. Peut-être que mon sang se figera, glacé de veines tentations.

L'hiver est resté trop longtemps sur mon cœur. 

Les bourgeons ont pourris dans l'eau boueuse de l'orage. Le froid colle et reste aux paupières.

Je t'aimais, avant l'hiver, je t'aimais. 

Ce qu'il ne reste plus de moi a fondu sous le ciel amer.

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