jeudi 20 mars 2014

Comme un flot de parole

Écrire des mots qui s'éteignent avec le passé des choses vaines. Mon coeur s'éclipse sous la plaine confuse de mes limites personnelles. Je languie, sensualité incomprise et refoulée. Je te pense et mérite le rougissement des pommiers. Je t'aime. Je t'aime Je t'aime, je t'aime. J'ai envie d'embrasser tes paupières doucement, de te toucher fermement à travers tes soupirs, étreindre tes reins entre mon bassin et le mur, mordiller ta nuque. I love you. I do. I want you to moan and scream with pleasure. Griffer tes épaules et t'attraper par les cheveux. I want you avec passion. I would chase you for the thrill of it though I've already lost. You got me. You got through my heart. You pinned me down and I wish I could do the same to you. I want to seduce you, I want you to want me. Le désir et la fragilité qui se combine dans mon ventre grondent comme un orage qui tarde à éclater.

Quand les nuages crèveront,
je t'inonderai telle une vague déferlante.
Ma bouche sur ta peau, je te boirai.
Au creux de la hanche, je t'avalerai jusqu'à supplication.
J'apprendrai ton souffle et tes moindres soubresauts.
J'aurai peur de te perdre et j'étudierai tes frémissements,
je me laisserai trembler pour toi.

Je serai océan, j'épouserai tes formes.
Je te prendrai et te rendrai à toi-même,
lavé de toutes écailles, recraché de pardon.
J'aurai effleuré ton âme, jusqu'au plus profond,
j'aurai remué tes terre, en quête d'une goutte de rêve.
J'y aurai abreuvé mes étoiles, ton sein contiendra mon sang.

Et là, seulement, je te laisserai partir, le coeur en miette et tout mon être à vif d'être en manque de toi. L'air me brûlera, je pleurerai le vide et je ragerai de tempêtes coulant navires, les sirènes chanteront leur désespoir et la nuit sera noire. Tout se qui sombrera sera détruit et oublié à jamais, je contiendrai en moi leurs carcasses trouées.

Je t'aurai aimé éternellement, l'espace de quelques secondes. Mon paysage en sera changé à jamais. Les oiseaux crieront ton nom, à perdre haleine pendant les prochains siècles. Je tournerai en rond, je te chercherai. J'aurai peine à illuminer malgré le quotidien qui s'y reflétera. Je n'existerai plus qu'à travers ma brûlure  de t'avoir connu. Je te parlerai d'absence et d'hiver, tu feras poindre l'envie à mes commissures. J'étoufferai de te savoir sous le charme d'un autre, et de n'être pas celui qui t'aura amené à l'espérance d'y poser quai à mon nom. 

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