samedi 8 mars 2008

Le piège de la création ou «Ce que vous pensez de ce que les gens pensent qu'ils savent sur ce que vous pensez»

FRAGMENTS DE TEXTE
À force de toujours vouloir bien faire, on bloque la vraie création. Celle qui vient de l'intérieur, celle qui nous fait sentir comme si on étale nos tripes à la face du monde. Y a -t'il une limite entre l'art et l'exhibitionnisme ? Est-ce que quelqu'un fait vraiment une distinction ? Alors la peur des autres ou pire de ce qu'ils peuvent bien penser nous attrape, nous hâche, nous broie jusqu'à plus rien d'important. Ça vaut bien une petite mort.
**
Alors commence la ronde des apparences. Vous savez, quand on laisse les mots se coincer au fond de notre gorge avec l'impression terrible que même s'ils sortent à partir de maintenant, il est déjà trop tard. Que le moment a fui, entouré d'anges silencieux aux oreilles des autres mais qui éclatent de rire, d'un rire féroce dans les votres (vos oreilles) jusqu'à ce que vous entendiez votre propre rire se casser le nez sur un miroir (surement le votre aussi).
**
Quand vous avez oublié momentanement qui vous êtes par peur de déplaire, quand vous pensez plus longtemps que quelques secondes à toutes phrases non-destinées à un discours devant dix personnes et plus, quand la peur de paraître faible vous mord les entrailles et/ou l'entrejambe : vous vous êtez plantés.
**
J'ai une confidence à vous faire: je me suis plantée. Pire, l'extérieur de mon pot me semble si étrange que j'ai peine à en sortir. Je vous vois, de l'autre coté, dans une autre terre, et je tremble. L'insécurité fait dire de nombreuses bêtises à l'homme.
**
Si j'avais su vous parlez de moi au bon moment, peut-être seriez-vous restés...

Aucun commentaire: