jeudi 30 octobre 2008

Ma vie avant tes Je t'aime.

Il y avait cette fille. Je l'aimais plus que tout au monde. À la vie, à la mort. On s'est accrochée l'une à l'autre comme deux bouées pour ne pas couler. Je l'aimais à la folie. On était inséparable. Pour de vrai. Je n'ai jamais cru la violence, ni la peur qu'il y avait entre nous. Ni les fois où l'on s'est battue pour rire, mais que l'on se frappait pour vrai. Ni les moqueries, ni les silences menaçants, ni les sous-entendus blessants. Je n'ai vu que la joie, les joints, la rigolade, les promesses, les projets, la complicité, les quoi-qu'il-arrive-je-suis-là. Et je n'ai pas oublié. Je n'ai pas oublié le bruit de la cassure. Quand j'ai paniqué ces fois où la facheuse lui a refusé la porte. Quand les meubles sont devenus des armes, chaque mot des aiguilles et leur absence, un coup de masse. Quand j'ai fini par décrocher le téléphone en pleurant pour chercher de l'aide parce que son amour faisait mal.

Je n'ai pas oublié. Ce lien s'est brisé à force de tirer dessus, et pour s'en protéger, on ne l'a pas reconstruit. Avions-nous tort ?

Tu ne m'as jamais pardonné cet abandon, n'est-ce-pas ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne crois pas, ma belle. Ce genre de lien comporte trop de négatif par rapport au positif.

J-F L'internaute a dit…

Pourtant, ce qui me vient en tête c'est que souvent l'intensité de l'amour se transforme en une sorte d'aggressivité. L'intensité hors de contrôle...

C'est peut-être une leçon pour le futur... ne pas laisser une flâme brûler hors de contrôle.

Mais au fond, si tu pose la question, c'est qu'au fond de toi, il y a un doute non? Alors qu'est-ce qu'il te dit ton coeur?